IBM et SAP France s’allient pour proposer des ERP aux PME

Les filiales françaises des deux géants conjuguent leurs ressources afin de proposer aux entreprises moyennes une approche conjointe de proximité, avec un interlocuteur unique et des offres de financement

Visiblement, il reste des gisements encore inexploités pour les ‘progiciels’ de gestion intégrés (PGI) ou ERP (

enterprise resource planning). Sur une cible d’entreprises évaluée à 7.000 environ, les deux partenaires ne disent pas combien ils comptent en séduire. Car l’un et l’autre depuis quelque temps déjà (cf. articles ici en référence) continuent de les chercher… Mais les arguments qui viennent d’être ré-exposés ce 24 mars traduisent une volonté renouvelée de conquérir ces introuvables décideurs au sein des PME françaises. Marc Alinat, d-g de SAP France donne la clé de cette nouvelle campagne: « Cet accord stratégique [en France] s’inscrit dans le prolongement naturel des partenariats déjà développés avec succès par SAP et IBM en Espagne et en Italie depuis plusieurs années ». Dans l’Hexagone, SAP revendique « plus de 400 clients PME« , tandis qu’IBM, depuis l’ère des S/38-S/36 et des AS/400, devenus i-Series, bénéficie d’un joli portefeuille. L’histoire ne dit pas si Big Blue reverse une commission à SAP pour ouvrir ce portefeuille… IBM propose le financement (IBM Global Financing) et a tout intérêt à pousser, en renouvellement de matériels ou pas, ses gammes de serveurs couplés à DB2 Express (= version PME). Pour IBM, il s’agit de promouvoir la nouvelle offre « Business One », qui oriente son marketing vers les structures moyennes, plus petites que celles visées par le programme « All in One » (défini comme du « sur-mesure industrialisé« ). En pratique, on passe de propositions « packagées » de 150 jours à des forfaits clés en main de 40 jours, « soit un investissement de quelques centaines d’euros par utilisateur » (?) nous explique-t-on, pour des sites de moins de 250 personnes. L’offre est pré-paramétrée par filière d’activité (automobile, santé…). « Pour ces petites et moyennes structures, il faut simplifier l’expression des besoins, alléger les cahiers des charges« , constate Alain Bernard, directeur du marketing d’IBM France, Belgique, Luxembourg.