IBM va supprimer 700 postes en France cette année

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IBM France, qui emploie près de 9700 personnes, a annoncé lors d’un comité central d’entreprise se séparer d’au moins 689 collaborateurs d’ici la fin 2013.

Après avoir annoncé son intention de supprimer plus de 1200 emplois sur deux ans, IBM France a précisé aux élus du personnel ses intentions lors d’un comité central d’entreprise (CCE) lundi 27 mai. Le groupe, qui emploie 9700 personnes au niveau national, s’apprête à se séparer de près de 700 collaborateurs en 2013.

689 postes supprimés d’ici septembre ?

« Ils ont décidé de supprimer 689 postes d’ici le mois de septembre via un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). À cela s’ajoutent 129 postes soumis à une obligation de mobilité, c’est-à-dire des gens qui sont à Marseille, par exemple, à qui on va demander d’aller à Lille », a déclaré à l’AFP Gérard Chameau, délégué syndical central de la section CFDT d’IBM France.

Les consultants et chefs de projet seraient les plus touchés, ainsi que les équipes des fonctions support : RH, achat, marketing, finance. Un porte-parole du groupe informatique a souligné que la direction entend « tout faire pour éviter les départs contraints ».

Des coupes sombres mal digérées

Les syndicats d’IBM France s’inquiètent des conséquences d’une mobilité imposée – à savoir des licenciements potentiels en cas de refus des salariés – et jugent « inacceptables » les conditions de mise en oeuvre du plan. L’UNSA dénonce même « un plan boursier » destiné à satisfaire les seuls actionnaires, alors que la profitabilité d’IBM France « ne présente pas de dégradation en 2013 », selon les termes de la CFDT.

À leurs yeux, le groupe aurait abandonné des secteurs rentables pour se concentrer sur les services IT et les pays émergents, afin de bénéficier de compétences élevées à moindre coût. En France, les réductions d’effectifs envisagées ne feraient qu’accentuer le malaise.

Le processus d’information-consultation des représentants du personnel devrait être conclu le 24 juillet prochain.

La France n’est pas le seul pays concerné par la réorganisation d’IBM. Le groupe américain qui a généré au premier trimestre des résultats en demi-teinte, a évoqué des suppressions de postes supplémentaires à l’échelle mondiale.


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