IBM France n’accepte pas l’arrivée du chinois Lenovo

Le syndicat CGC demande l’application de la clause de conscience pour les salariés français du groupe racheté par le géant chinois

Les salariés français d’IBM France ne veulent pas d’un patron chinois. Depuis que la division PC d’IBM a été racheté en décembre 2004 par Lenovo, un vent de contestation souffle dans les bureaux de Big Blue à Paris.

L’information avait été révélée au début du mois. Elle est aujourd’hui confirmée: selon le Figaro, le syndicat CGC du groupe demande que soit appliquée la clause de conscience pour les salariés du groupe. Le syndicat souligne que les salariés ne retrouveront pas les mêmes valeurs dans la filiale d’un Etat totalitaire ». Voila qui a le mérite d’être clair. Pour la CGC, les salariés d’IBM « s’étaient identifiés à une culture d’entreprise et à des valeurs. Ils sont sûrs de ne pas les retrouver », en travaillant pour Lenovo. Ils sont « confrontés à un choix cornélien: accepter ce transfert contre leur éthique ou le refuser et être de fait démissionnaires et privés de tout droit à indemnité de licenciement. Doit-on en effet travailler en toute conscience au service d’un Etat si peu respectueux des droits des travailleurs. Où se situera le niveau de respect de la personne humaine », s’interroge le premier syndicat d’IBM France. La clause de conscience permet, en cas de vente ou de changement de direction, de rompre un contrat tout en touchant indemnités de licenciement et de chômage. Mais cette clause s’applique uniquement aux journalistes. Dans les autres secteurs la règle est différente. La clause ne peut s’appliquer qu’en cas de modification du contrat de travail. Chez IBM France, 110 salariés doivent rejoindre une nouvelle structure détenue majoritairement par Lenovo. Ceux qui accepteront ce transfert doivent aussi bénéficier d’une compensation financière souligne la CGC qui souhaite « qu’on aide à faire passer la pilule ». La position de la CGC ne fait pas, pour autant, l’unanimité. Ainsi, le Figaro souligne que la CFTC est d’accord pour des compensations en cas de transfert vers cette nouvelle structure mais estime que ces salariés ne vivront pas sous le joug du parti communiste chinois. « ‘Cela ne se passe pas comme ça dans le monde de l’économie. La nouvelle structure sera une entreprise de droit français et plutôt américaine », explique Jean-Michel Daire, syndicaliste CFDT cité par le quotidien. IBM rachète la SSII Healthlink

Big Blue annonce avoir conclu le rachat de Healthlink, la première SSII américaine spécialisée dans la santé. Healthlink est une société de conseil non cotée basée à Houston, au Texas. Fondée il y a 13 ans, elle emploie aujourd’hui 625 personnes et son chiffre d’affaires se situe sur un rythme annuel de 100 millions de dollars, selon une source proche de l’entreprise. Les termes de la transaction, qui devrait être bouclée au deuxième trimestre, n’ont pas été dévoilés.