IBM lance deux serveurs i5 multi-OS avec processeur Power 5

Annonce mondiale, ce 3 mai: IBM introduit une nouvelle famille de serveurs qui complète la gamme des iServers, ex AS/400. Mais grâce à une technologie d’hyperviseur dite « moteur de virtualisation », ces systèmes sont annoncés comme multi-OS, capables donc de supporter OS/400 (i5/OS), Aix, Linux, Windows…

Au delà d’une approche marketing élaborée, vantant les architectures ouvertes et les ressources à la demande…, il faut tenir les promesses, et les rendez-vous fixés. Big Blue, sur ce chapitre, ne s’en sort pas trop mal.

Cette nouvelle série de serveurs « intermédiaires », baptisée « eServers i5 » -comportant deux modèles- se rattache clairement à la famille des systèmes iSeries (ex AS/400). Elle répond en grande partie au rêve de tout DSI: un hardware offrant des capacités très évolutives, disponibles à la demande (en cas de pics d’activité, par exemple) -et indépendant des ‘operating systems’, c’est à dire capable d’accueillir des applicatifs d’horizons très divers. Idéal… Pari tenu par Big Blue? En tous cas, c’est la voie tracée. Avec le nouveau processeur 64 bits Power 5 -l’une des références clés du marché (et IBM se déclare prêt à en sortir des séries spécifiques à la demande)- ces deux nouveaux serveurs, modèles i5 520 et 570, apportent « une amélioration du ratio prix/performances de 40%« , pour un prix d’entrée de 10.000 euros. L’architecture système Power5 présente un atout de premier ordre: elle va autoriser le micro-partionnnement logique des traitements processeur (jusqu’à 10 micro-partitions, soit l’émulation de 10 serveurs Unix sur un processeur! cf. notre récent article). En clair, associé à un « moteur de virtualisation » (« Virtualisation engine« ), sur un hyperviseur, c’est le support simultané -annoncé pour le 2è semestre 2004- des principaux environnements systèmes du marché: i5 (OS/400), AIX, Linux, Windows… Le système d’exploitation proposé, par défaut, sur ces « eServers i5 » s’appelle i5/OS: c’est, en fait, l’équivalent de ce qu’aurait dû être la Version 5 Release 3 de l’OS/400 désormais rebaptisée. Pour la « virtualisation », IBM met en oeuvre une combinaison des technologies de Tivoli et des fonctions de ‘grid computing’ déjà existantes dans l’infrastructure WebSphere. Le serveur i5 modèle 520 (configuration ‘tower’) intègre un ou deux processeurs Power 5, tandis que le modèle 570 peut en supporter jusqu’à 4. Il existe également trois versions « Express » préconfigurées en logiciels (dont DB2), destinées aux PME. Le Power 5, le méga processeur ‘customisable’

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Ce processeur est tout simplement deux foix plus puissant que le Power 4« , explique Nicolas Skkaki, vice-président de la division Serveur et Stockage d’IBM France, Belgique, Luxembourg. « Il intègre 100.000 transistors de plus… Mais surtout il constitue une architecture 64 bits, qu’IBM a décidé d’ouvrir à ses clients et concurrents. On sait aujourd’hui que la loi de Moore -sur la croissance exponentielle de la puissance des processeurs – a atteint un seuil dans la technologie CMOS. Il ne suffit plus de monter en fréquence d’horloge. Donc, la tendance actuelle est de greffer de l’intelligence sur le « core design » des chips les plus performants, comme Apple l’a fait, en coopération avec nous, pour son Power sur Macintosh.«