IBM réduit sa facture électrique de 50 millions de dollars

Si les 50 millions de dollars économisés représentent une goutte d’eau dans les résultats d’IBM, ils permettent de mesurer les avancées technologiques qui mettent en oeuvre des stratégies efficaces de réduction de la consommation.

Le rapport de Responsabilité Sociétale et Environnementale 2010 (RSE) d’IBM (disponible depuis le 23 juin à partir de cette page) nous apprend que l’entreprise d’Armonk a économisé 50 millions de dollars en dépenses énergétiques. Soit 523.000 mégawatt-heures depuis 2008. Assez pour éclairer 47.000 foyers américains pendant un an, selon IBM.

Certes, à l’échelle d’IBM, 50 millions de dollars d’économisés relèvent de la nano goutte d’eau pour un groupe qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 24 milliards de dollars sur le premier trimestre 2011. Mais aussi symbolique soit-il, le résultat reste encourageant. D’autant qu’il relève d’une myriade d’initiatives : 3.100 projets répartis sur plus de 350 sites IBM dans 49 pays ont été mis en oeuvre pour obtenir ce résultat. Surtout, IBM compte aller plus loin et se donne pour objectif l’élimination de 1,1 million de mégawatt-heure (MWh) de consommation énergétique d’ici à fin 2012.

Certes, les quelques 425.000 employés d’IBM sont invités à éteindre la lumière (ou leur PC) en quittant leur bureau mais l’essentiel des économies réalisées provient des innovations technologiques appliquées aux composants électroniques comme à ses data centers et qui couvrent à la fois la réduction des besoins énergétiques et l’optimisation de l’utilisation. Les technologies de virtualisation et l’usage du cloud ont fortement contribué aux recherches d’économies dans l’offre de services IT. Et de citer en exemple le Technology Adoption Program (TAP), programme communautaire de développements logiciels qui a été déployé autour de 55 serveurs « virtualisés » au lieu de 488 serveurs qui auraient été nécessaires en mode « traditionnel ». Résultat : 500 MWh et 1,3 million de dollars économisés annuellement.

Au final, sur deux décennie, IBM a calculé avoir économisé quelques 5,4 millions de MWh, soit une facture globale allégée de près de 400 millions de dollars. Entre 1990 et 2005, Big Blue estime avoir réduit ses émissions de CO2 de 40 % (selon la base de 1990). Et veut encore réduire de 12 % cette émission de gaz à effet de serre sur la période 2005 – 2012. Un objectif qui devrait être facilement atteint puisque, rien qu’en 2010, les mesures conservatoires et l’approvisionnement auprès de sources d’énergies renouvelables a diminué de 16,7 % son volume de CO2 émis. Ce qui n’a pas empêché, au final, de constater une augmentation de 5 % des gaz carboniques dans l’atmosphère terrestre en 2010, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui craint que la stabilisation du réchauffement climatique de 2° Celsius (au-delà, c’est la catastrophe annoncée) ne puisse pas être respectée. Bref, avec ou sans IBM (notamment), on n’a pas fini d’avoir chaud.