Iliad (Free) se projette en outre-mer sur la 3G et la 4G

Iliad (Free) entend investir 100 millions d’euros pour déployer ses antennes 3G et 4G dans le cadre de l’appel à candidature lancé par l’Arcep en outre-mer.

Iliad a des vues sur les territoires situés en dehors des frontières métropolitaines. Et pas seulement en Angleterre. Le groupe de Xavier Niel a déposé plusieurs dossiers dans le cadre de l’appel à candidature lancé le 29 janvier par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) pour l’attribution de nouvelles fréquences 3G et 4G outre-mer.

Free propose ainsi de déployer ses antennes en Guadeloupe-Martinique, en Guyane, à Saint-Barthélemy/Saint-Martin. Pour La Réunion et Mayotte, Iliad est associé au groupe Axian (ex-Hiridjee) pour s’installer localement à travers la société commune Telco OI. Au total, Iliad envisage d’appliquer la même stratégie que pour Free en France métropolitaine et prévoit d’investir 100 millions d’euros environ. Sans préciser sur combien d’années ni la répartition de l’investissement sur les différents marchés.

25 dossiers pour 20 lots

Si Telco OI à toute les chances de remporter des blocs de fréquences 3G et 4G sur le marché de l’océan indien, la compétition sera plus dure pour Free en Mer des Caraïbes. En effet, seuls 4 lots seront attribués par territoire. Soit 20 au total alors que 25 dossiers ont été déposés auprès de l’Arcep. Mais seuls 4 à la Réunion et à Mayotte contre 6 pour chacun des autres territoires d’outre-mer.

Arcep candidatures 3G 4G Outre-merParmi les futurs concurrents, Orange a sans surprise déposé sa candidature sur l’ensemble des territoires. Le groupe Altice (via SRR et Outremer Telecom) fait en revanche l’impasse sur Saint-Barthélemy-Saint-Martin qu’il laisse à Dauphin Telecom, Digicel, également tous les deux candidats pour la Guadeloupe-Martinique et Guyane, et United Telecommunication Services (UTS) qui s’en tient à ce seul territoire. Nomotech tente également sa chance sur la Guadeloupe-Martinique. Malgré la situation fragilisée dans l’océan Indien par l’acquisition en 2014 de SFR par Numericable (Altice également propriétaire d’Outremer Telecom), le nouveaux venus Zeop Mobile y tentera sa chance à La Réunion tandis que BJT Partners espère se renforcer à Mayotte. Notons également la candidature de Guyacom en Guyane exclusivement.

Iliad seul véritable entrant

Il faudra patienter jusqu’à l’automne prochain, le temps que l’Arcep décortique les dossiers, pour connaître le nom des heureux élus. Rappelons que l’offre porte sur les fréquences encore disponibles dans les bandes 3G 900 MHz, 1800 MHz et 2100 GHz, et ouvre l’accès à la 4G sur les 800 MHz et 2600 MHz. L’appel à candidature sur la 3G intéressera particulièrement les acteurs déjà en place : Orange, Altice (SRR à La Réunion et Mayotte, et Outremer Telecom dans les Caraïbes) seuls acteurs présents sur l’ensemble des territoires concernés en 3G, mais aussi Digicel, Dauphin et UTS dans les Caraïbes.

Iliad s’inscrit donc comme le seul véritable nouvel entrant avec de grandes ambitions sur l’ensemble de la zone outre-mer proposée. Et l’on voit mal ce qui l’empêchera d’y accéder. « Le Groupe Iliad a le projet de proposer sur ces territoires des offres simples, innovantes et à des prix attractifs au bénéfice des consommateurs, comme il l’a fait avec Free Mobile en métropole et de démocratiser ainsi l’usage du mobile en mettant fin aux discriminations tarifaires qui existent aujourd’hui en Outre-mer et que rien ne justifie », indique le communiqué de l’entreprise qui entend donc bien jouer son rôle de trublion du secteur. La concurrence en tremble déjà ?


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