Télégrammes : L’impression 3D tirée par l’automobile, Fin des évaluations annuelles chez SAP, La Corée se repenche sur Google, L’iPhone 7 le 7 septembre

Plus rapide que la file de gauche de l’autoroute un week-end de 15 août, la lecture de nos télégrammes du soir vous permet de prendre le pouls de l’actualité en quelques minutes.

  • Impression 3D : 35 Md$ de dépenses en 2020. Selon IDC, le secteur de l’impression 3D générera 35,4 milliards de dollars en 2020 (31,7 milliards d’euros). Ce qui représente plus de deux fois le chiffre d’affaires du secteur cette année (15,9 Md$). Le cabinet d’études américain estime que la croissance annuelle moyenne de ce segment de marché sera supérieure à 24 % au cours de 4 ans qui viennent. IDC précise que le marché est aujourd’hui tiré par l’automobile, qui y trouve une façon d’accélérer la production de prototypes (plus de 4 Md$ pour cette seule industrie en 2016), ainsi que par les secteurs de l’aérien et de la défense (2,4 Md$). Le secteur dentaire est également en train de devenir un client majeur de l’impression 3D, souligne IDC. Le cabinet d’études estime que le besoin de réduire les cycles de production et la volonté d’accélérer le prototypage resteront les moteurs principaux de la croissance de l’impression 3D.
  • SAP et IBM abandonnent les évaluations annuelles. Emboîtant le pas à un mouvement parti des Etats-Unis, notamment avec GE (voir le billet de son Pdg, Jeff Immelt) et IBM, SAP a décidé d’abandonner les évaluations annuelles. Ce système de gestion des performances RH, qu’emploie la quasi-totalité des grandes entreprises, serait trop coûteux, consommateur de temps et même parfois source de démotivation pour les salariés, estime le premier éditeur européen. Pour le DRH de SAP, Wolfgang Fassnacht, l’évaluation annuelle, qui vise à identifier les employés hyper-performants mais aussi ceux n’atteignant pas leurs objectifs, se révèle souvent contre-productive dans l’établissement d’un dialogue constructif avec les salariés. Si même lui le dit… SAP teste sur 8 000 salariés un nouveau système basé sur des échanges plus réguliers entre salariés et managers. Si l’essai s’avère concluant, les 80 000 personnes de l’entreprise basculeront sur cette nouvelle méthode d’évaluation dès l’année prochaine. En février, l’éditeur avait par ailleurs annoncé son intention de livrer un logiciel permettant d’évaluer en continu la performance des salariés d’une entreprise.
  • La Corée ouvre une enquête antitrust en Corée. Après la Russie, qui a collé une amende de 6 millions d’euros à Google (voir les télégrammes de notre édition d’hier), c’est au tour de la Corée du Sud de se repencher, une énième fois, sur les méthodes commerciales de Mountain View, signale Reuters. La Korea Fair Trade Commission (KFTC), le régulateur chargé de la concurrence, a ouvert une enquête sans toutefois en préciser la nature ni affirmer clairement que Google avait effectivement violé les lois antitrust. Mais, comme dans le cas de la Russie, les enquêteurs pourraient tiquer sur la stratégie de Google consistant à imposer aux constructeurs ses propres applications sur son système Android aux dépens de solutions concurrentes. KFTC avait déjà ouvert une enquête sur la société californienne en 2013 sans y trouver à redire. En Europe, Google risque jusqu’à 3 milliards d’euros d’amende pour abus de position dominante.
  • L’iPhone 7, le 7 ? Selon Bloomberg, Apple devrait dévoiler son iPhone 7 le 7 septembre prochain. Au-delà de la correspondance des chiffres, on attend peu d’innovations majeures de cette 7e édition du smartphone de Cupertino, mais surtout des améliorations sur le capteur d’images, les haut-parleurs ou le bouton de démarrage. Le tout avec un design dérivé des iPhone 6 et 6 Plus. C’est tout juste si des éditions en rose du terminal seront proposées, rapporte Ubergizmo. Les véritables innovations de l’iPhone n’arriveraient pas avant 2017. On sera probablement plus surpris par les futurs MacBook Pro à deux écrans.