L’industrie de la sécurité IT en pénurie de femmes

Sécurité : cybercriminalité, cyberattaques, cybervictimes

Les femmes, qui constituent 11 % des professionnels de la sécurité IT, disposeraient des compétences qui font le plus défaut à cette industrie, d’après une étude de Frost & Sullivan.

Les femmes représentent 11 % de la main d’oeuvre dans la sécurité informatique, d’après une étude réalisée par Frost & Sullivan en partenariat avec Symantec et l’organisation professionnelle (ISC)². Cette proportion reste faible. Or, certaines compétences que l’on attribue à la gent féminine seraient celles dont l’industrie de la sécurité IT manque le plus, suggère l’étude.

« La sécurité IT concerne désormais moins la technologie que les gens, la compréhension de leur comportement et la protection des utilisateurs, explique Julie Peeler, directrice de la Fondation (ISC)². L’étude montre que les femmes ont tendance à mettre en avant des compétences telles que la communication et l’éducation – les compétences qui sont actuellement en pénurie. »

Une pénurie de « compétences féminines » dans la sécurité IT ?

Dans le cadre du sondage, 5 814 professionnels de la sécurité IT ont été interrogés à travers le monde, dont 3 466 dirigeants et 2 348 cadres. Dans la catégorie des dirigeants (PDG, DSI, DSSI…), plus de femmes (34 %) que d’hommes (26 %) occupent des fonctions liées au conseil, alors que plus d’hommes (22 %) que de femmes (10 %) sont directement concernés par l’architecture réseau et la sécurité.

Dans la catégorie des cadres, les hommes (14 %) sont également plus nombreux que les femmes (10 %) à occuper des postes d’ingénieurs sécurité. La tendance est similaire pour la fonction administrateurs réseaux (8 % des hommes interrogés, 2 % des femmes). En revanche, 38 % des femmes interrogées se déclarent analystes sécurité, contre 27 % des hommes concernés par cette étude.

Or, d’après le rapport ‘Global Information Security Workforce Study 2013’, l’analyste sécurité serait de plus en plus recherché par l’industrie IT. Cela permettrait aux femmes d’être plus présentes à l’avenir, alors que leur proportion dans le secteur a peu évolué ces dernières années.

« Les écoles et les entreprises doivent faire plus pour que la sécurité attire davantage les femmes », a commenté Julie Peeler. Pour Michael Suby, auteur du rapport et vice-président de Frost & Sullivan , « les femmes, qui sont les plus ardents défenseurs de l’éducation et de la formation à la sécurité et à la gestion des risques, sont des agents de changement nécessaires à la filière ».

crédit photo © Sergej Khackim


Voir aussi

Silicon.fr étend son site dédié à l’emploi IT