Informatique durable : le « oui, mais » des entreprises

Mettre en oeuvre une informatique plus respectueuse des ressources environnementales s’inscrit lentement dans l’agenda des entreprises.

Tendre vers une informatique durable, plus respectueuse des ressources sociales, économiques et environnementales, s’inscrit lentement dans l’agenda des entreprises.  C’est en tout cas l’un des principaux enseignements d’une enquête* menée par IDG pour Google Cloud. 2000 décideurs IT d’entreprises d’au moins 500 employés dans 14 pays* ont été interrogés en fin d’année 2020.

90% des répondants disent que la « durabilité » est une priorité et/ou un indicateur de performance pour leur département informatique. De surcroît, 67% déclarent que leur organisation a fixé des objectifs à atteindre dans ce domaine, tandis que 29% prévoient de s’engager sur cette voie.

Plus que les terminaux et les applications, la partie infrastructure/datacenters (citée par 62% du panel) et la chaîne d’approvisionnement (53%) sont évaluées en priorité.

Les analyste d’IDG ne s’en étonnent guère.

Réduire la facture énergétique

« Compte tenu de l’intérêt croissant pour les plateformes numériques, il n’est pas surprenant que les datacenters soient le premier actif évalué par les organisations qui cherchent à atteindre leurs objectifs en matière d’informatique durable », relève IDG. « En plus d’économies d’échelle réalisées grâce à la migration vers des centres de données basés sur le cloud, les responsables IT peuvent réduire la consommation d’énergie en tirant parti de nouvelles plateformes plus économes. »

Selon une autre étude** sur le sujet (Capgemini), les grandes entreprises qui ont établi « une feuille de route exhaustive en matière d’informatique durable » obtiennent les meilleurs résultats associés aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) (61%). Elles disent aussi améliorer la satisfaction de leurs clients (56%) et réaliser des économies d’impôts (44%) par ce biais.

Malgré tout, les organisations qui connaissent l’impact environnemental de leurs opérations IT sont encore minoritaires (43% tout de même).  Par ailleurs, 89% des sociétés étudiées recyclent moins de 10% de leur matériel informatique. La marge de progression reste donc importante.

*États-Unis, Canada, Brésil, Mexique, France, Allemagne, Royaume-Uni, Australie, Chine, Inde, Indonésie, Japon, Singapour, Corée du Sud. IDG pour Google Cloud « No turning back: How the pandemic has reshaped digital business agendas ».

**« Sustainable IT: Why it’s time for a Green revolution for your organization’s IT » Capgemini – 2021.

(crédit photo © Shutterstock)