Informatique et Ecologie : Greenpeace croque la pomme

La pomme fait son trou?dans la couche d’ozone

L’association vient de publier sa deuxième enquête sur l’informatique et l’écologie nommée Green Electronics. Bilan des courses, Apple est le plus mauvais élève du secteur.

Ce document publié par les militants de cette association verte propose un classement des fabricants d’ordinateurs et de terminaux mobiles par rapport aux politiques et aux pratiques qui ont été mises en place pour protéger l’environnement des produits chimiques les plus dangereux.

Les entreprises sont classées selon plusieurs critères, par exemple le retrait des anciens ordinateurs, le traitement des produits, la méthode et la pertinence du recyclage.

La première édition de ce guide qui est une référence en la matière a été publiée en août 2006. Le classement, (ndlr : en anglais) est disponible sur le site de Greenpeace.

Nokia occupe la première place de ce classement, le groupe fait donc figure de « compagnie propre » pour Greenpeace même si le finlandais déclare avoir besoin de temps pour éradiquer le PVC (le polychlorure de vinyle) de ses produits.

Dell perd des points, malgré une seconde place au classement Greenpeace reproche au groupe de ne pas avoir de programme en place pour éradiquer les produits chimiques les plus dangereux de ses ordinateurs.

Respectivement sixième et septième, Acer et Lenovo ont indiqué qu’ils allaient mettre en place des politiques plus fermes pour éliminer les composants les plus dangereux pour l’environnement.

Sony se classe neuvième. Cette mauvaise position s’explique par de grosses lacunes en matière de reprise des produits.

Mais la surprise de ce classement vient de Apple qui a réalisé le plus faible score sur l’ensemble des critères établis par Greenpeace.

D’après un porte-parole de l’association,« Apple est en train de perdre une importante course et se laisse dépasser par les autres fabricants ».

L’affaire fait du bruit et des fans de la marque militent également pour que le groupe améliore sa politique environnementale. Un site de macophiles « greenmyapple » adresse ses doléances de façon originale aux dirigeants de la marque.

Ce dimanche, aux Pays-Bas, des manifestants de Greenpeace ont envahi le magasin Apple d’Amsterdam avec des « flyers » à la main expliquant que le groupe de Steve Jobs était un très gros pollueur.

La pression sur la firme de Cupertino s’accélère depuis le mois de septembre, et si rien n’est fait, l’image de la marque risque de prendre un sérieux coup sur le bec.