Infrastructures télécoms : inquiétudes sur les investissements des entreprises

Nokia Siemens Networks constate avec effroi des signes de ralentissements
dans de nombreuses régions

Les entreprises vont-elles freiner leurs investissements en matière d’infrastructures télécoms fixes et mobiles ? Selon Nokia Siemens Networks, la nouvelle coentreprise d’équipements réseaux (lire encadré), la réponse est oui.

Conséquence, le groupe germano-finlandais a abaissé sa prévision de croissance du marché des infrastructures télécoms, en ne tablant que sur une « très faible » hausse exprimée en euros. Auparavant, Nokia tablait sur une croissance légère de ce marché.

Nokia Siemens Networks a constaté ces derniers mois des signes de ralentissement des dépenses sur ce marché dans certaines régions.

« Les entreprises tablent désormais sur une très faible croissance, exprimée en euros, du marché des infrastructures du mobile et du fixe et des services qui y sont liés en 2007 », annonce la coentreprise dans un communiqué.

Pour autant, cela n’empêche pas la coentreprise a annoncé avoir été candidate à environ 140 contrats pour des réseaux télécoms depuis novembre, en dehors des activités distinctes de ses deux maisons mères. La nouvelle structure a réalisé un chiffre d’affaires pro-forma 2006 de 17,1 milliards d’euros.

En France, selon le dernier baromètre de Devoteam, 70% des entreprises interrogées ont maintenu en 2006 leur niveau d’investissement pour les projets de mobilité. 33% ont opté pour une hausse de ces budgets, notamment sur les postes communications et abonnements, changement de terminaux et développement d’applications.

Pour 2007-2011, Pierre Audoin Consultants table sur la généralisation du nomadisme. La To/IP gagnera petit à petit les grandes entreprises, « sans grande conviction »pour un grand nombre. Les déménagements et le renouvellement des PBX resteront les principaux moteurs au passage à l’IP. Les négociations avec les opérateurs continueront, les entreprises multipliant les appels d’offres dans le temps, à la recherche d’un maximum de souplesse.

Nokia-Siemens : top départ Nokia a annoncé aujourd’hui que Nokia Siemens Networks commencera à opérer sur le marché des infrastructures de communication le 1er avril. Un lancement qui a pris du retard suite au scandale financier qui a touché Siemens.La nouvelle société figure parmi les 3 principaux fournisseurs dans le secteur (sur la base du chiffre d’affaires proforma réalisé en 2006, soit 17,1 milliards d’euros). Avec son portefeuille de près de 600 clients, elle opère dans quelque 150 pays. Près de 140 offres conjointes ont déjà été soumises à des clients depuis l’approbation donnée par les autorités de la concurrence en novembre dernier, peut-on lre dans un communiqué.« Figurant dès le départ parmi les leaders de la profession, nous affichons un objectif clair : devenir le numéro un. Nous voulons être le numéro un des facilitateurs de communication pour nos clients, le numéro un de la connectivité pour réseaux fixes et mobiles dans le monde, le numéro un des employeurs pour nos collaborateurs. Nous entendons également être un modèle en matière de règles d’éthique et d’intégrité dans la conduite de nos activités », a déclaré Simon Beresford-Wylie, Président de Nokia Siemens Networks.L’activité de Nokia Siemens Networks s’articule autour de 5 divisions opérationnelles : Radio Access, Broadband Access, Service Core and Applications, IP/Transport et Operations Support Systems. Ces 5 divisions fournissent une gamme complète de produits et d’applications pour réseaux fixes, mobiles et convergents.« Le marché évolue et nos clients doivent relever des défis de taille dans leur activité. Il nous faudra donc également évoluer chez Nokia Siemens Networks, » a poursuivi Simon Beresford-Wylie. « Pour pouvoir fournir un accès Internet et une connectivité à la majorité des gens d’ici 2015, il faudra trouver des solutions nouvelles pour baisser les coûts des connexions, notamment sur les vastes marchés émergents. Comme Nokia et Siemens l’ont affirmé au moment de l’annonce de la création de la nouvelle entité le 19 juin 2006, nous allons faire en sorte que les effets de synergie sur les coûts permettent de dégager près de 1,5 milliard d’euros par an d’ici 2010, afin de faire de Nokia Siemens Networks une entreprise forte et compétitive.«