Inmarsat lance un accès satellitaire global et haut débit

L’opérateur satellite européen lance BGAN, une offre voix et IP satellitaire enfin abordable

Pour communiquer dans les zones du globe où les communications traditionnelles sont difficiles, voire inexistantes, une seule solution s’impose, le satellite.

Inmarsat, consortium européen intergouvernemental créé en 1979, connaît bien ces questions. Sa première mission était de fournir un système de communication global pour la communauté maritime? là où les cabines téléphoniques sont plutôt rares, humides et difficilement accessibles ! Pour remplir sa mission, Inmarsat dispose d’une constellation de satellites qui couvrent le globe pour la téléphonie, la photocopie, la vidéo et l’accès Web. Mais ces services restent d’un prix si exagéré qu’ils restent réservés à de riches utilisateurs. C’est pourquoi le consortium a lancé voici 6 ans le projet BGAN, Broadband Global Area Network, destiné au transfert de données à des vitesses supérieures à 492 Ko par seconde. Deux satellites ont été lancés récemment pour supporter cette offre et couvrir l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Un troisième satellite devrait les rejoindre au deuxième trimestre 2006 afin de couvrir les deux Amériques. L’offre est très attendue sur son prix et sur ce plan ne déçoit pas. La voix devrait coûter moins de 1 dollar la minute. Quant au transfert de données, il est annoncé de 4 à 7 dollars le méga octet. Face à une carte 3G, le prix est très concurrentiel, notamment en cas de roaming. « BGAN est probablement notre plus forte opportunité d’augmenter nos revenus dans la décade« , a déclaré à Reuters le COO d’Inmarsat, Michael Butler. « BGAN permet aux utilisateurs d’accéder au réseau de l’entreprise via une connexion sécurisée VPN (virtual private network), d’utiliser le courriel et d’autres applications bureautiques, de naviguer sur Internet, d’expédier des fichiers attachés lourds, du stream vidéo ou audio, et d’appeler au téléphone dans le même temps« . L’armée, les organisations humanitaires et les médias figurent parmi les cibles potentielles de l’offre. Les terminaux satellites ont aussi bénéficié d’une cure d’amaigrissement, côté taille… Car côté prix, il faudra quand même aligner entre 1.500 et 3.500 dollars. Le plus petit terminal aurait la taille d’un demi-ordinateur portable.