Déjà absente des principaux hubs technologiques mondiaux classés par KPMG en 2014, la French Tech ne figure toujours pas dans l’enquête 2015 du cabinet d’audit international sur l’innovation et les technologies de rupture. C’est un nouveau camouflet pour la French Tech.
La France ne fait donc pas partie des pays considérés comme les plus prometteurs en matière d’innovation « disruptive » par 832 dirigeants d’entreprises technologiques interrogés entre août et septembre 2015 (42% sont basés dans la région Asie-Pacifique, 32% dans la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique et 29% en Amérique du Nord et au Brésil). À ce jeu, les États-Unis (pour 29% des répondants) et la Chine (23%) sont toujours considérés comme les pays au plus fort impact mondial en la matière, devant l’Inde (9%) et le Japon (8%).
La France étant absente de l’étude, sa capitale, Paris, n’est pas perçue comme l’une des métropoles technologiques majeures des quatre prochaines années par les répondants. En dehors de la Silicon Valley, les cinq villes considérées comme étant les plus avancées dans ce domaine sont : Tokyo (pour 22% des répondants), New York (19%), Shangai (17%), Pékin (15%) et Londres (13%), la seule ville européenne du top 10. Pour les entreprises qui veulent innover, l’accès au capital constitue une difficulté (pour 20% des répondants), ainsi qu’une réglementation jugée lourde (18%) et le manque d’esprit d’innovation au sein de l’organisation même (15%). Et les problématiques de cybersécurité freinent la commercialisation d’offres innovantes (30%).
Du côté des technologies qui auront le plus fort impact dans l’entreprise ces prochaines années, le Cloud – SaaS/PaaS/IaaS (pour 11% des répondants dans le monde), l’Internet des objets (9%), la data et les solutions analytiques (9%) se positionnent encore en tête. Suivent : les plateformes et applications mobiles (7%), la robotique (6%), la cybersécurité (6%). Sans oublier la biotech, l’impression 3D et l’intelligence artificielle, avec 5% chacune, les monnaies virtuelles (comme Bitcoin) et les solutions biométriques (4% respectivement).
L’analyse de données, par exemple, peut permettre aux entreprises d’accélérer leurs cycles d’innovation (pour 25% des répondants), d’améliorer leur efficacité et leur productivité (17%), leur R&D (13%) et de différencier leur offre (12%). Mais des freins à l’innovation existent, dont la complexité technologique (20%), le manque d’expérience (19%), les problématiques de confidentialité (13%) ou encore de financement (11%).
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