Innovation de rupture : la pression monte chez les DSI

Près de 6 grandes entreprises sur 10 prevoient d’augmenter leurs investissements dans l’innovation et les technologies de rupture.

La pression monte chez les responsables technologiques appelés à suivre le rythme des innovations de rupture pour générer de la croissance, sans grever les budgets.

« Est-ce que nous investissons dans les bonnes choses – au bon moment – pour obtenir de la croissance pour l’avenir ? ». C’est l’une des interrogations de dirigeants* interrogés dans le cadre d’une étude des sociétés Innovation Leader (media) et KPMG (audit).

Malgré les incertitudes économiques et politiques, la confiance augmente chez 42% des 215 dirigeants interrogés. Selon eux, la stratégie d’innovation et les investissements opérés par leur groupe permettront à leur organisation de rester compétitive dans un proche avenir.

19%, en revanche, pensent que les efforts consentis restent insuffisants.

Justement, 56% des répondants prévoient que leur organisation augmente ses investissements dans l’innovation entre 2019 et 2020. Mais 7% s’attendent à une baisse. Les 37% restants tablent sur une stabilité des ressources allouées.

Quels profils sont responsables des politiques d’innovation et de leur mise en oeuvre ?

DSI et DAF, un duel au sommet

La décision de transformation stratégique des organisations revient à la direction exécutive. Quant aux activités d’innovation, elles sont moins orientées par les directions des systèmes d’information (DSI) que par les directions financières (DAF) et les métiers.

En outre, 58% des organisations concernées mesurent l’impact des politiques d’innovation en fonction des revenus générés par de nouveaux services ou produits. 41% s’intéressent également à la réduction des coûts et aux gains d’efficacité obtenus.

« L’une des clés de la longévité et de l’impact des équipes en charge de l’innovation, quel que soit le secteur d’activité, est qu’elles trouvent des moyens de collaborer avec d’autres parties au sein de l’organisation », a déclaré Scott Kirsner, cofondateur et CEO de la firme américaine Innovation Leader. « Créer des alliances est essentiel, parce qu’il y a toujours des conflits internes et des débats sur les ressources à résoudre. »

Or, certains redoutent l’impact des rivalités au sein des équipes, une culture d’entreprise rigide, la résistance au changement. D’autres, parmi les organisations les plus avancées en matière d’innovation, s’inquiètent avant tout des difficultés rencontrées pour se doter des talents et des compétences que le marché s’arrache. De la science des données à la cybersécurité, en passant par l’animation d’un écosystème étendu dédié à l’innovation.

*215 dirigeants et responsables de l’innovation, de la R&D et de la stratégie de grands groupes (Intel, Google, Cisco…) ont été interrogés (source : Innovation Leader LLC et KPMG LLP « Benchmarking Innovation Impact 2020 »).

(crédit photo © Ollyy-Shutterstock)