Intel fête ses 40 ans avec BMW

Le constructeur automobile bavarois étant son meilleur client et partenaire en Europe, c’est sur ses terres, à Munich, qu’Intel a célébré ses 40 ans. Et tracé avec lui les voies de l’avenir pour le secteur

Munich (Allemagne) – Il n’y aura pas d’événement pour les 40 ans d’Intel en France, puisque c’est à Munich, chez BMW, que se trouve le centre de gravité européen du leader des processeurs. « BMW est décidé à tirer parti de l’ensemble de nos technologies, explique Hannes Schwaderer, directeur général d’Intel pour l’Europe centrale. Il a noué avec nous des partenariats sans équivalent au plan mondial. Nous en sommes particulièrement fiers, puisque c’est lui qui tire l’innovation dans le secteur automobile. »

Intel est tout d’abord le sponsor de l’écurie de Formule 1 BMW (ex-Sauber F1 Team), que le Bavarois s’est constituée par rachat de l’équipe suisse Sauber en juin 2005. Il en est également le partenaire technologique fondamental. Après les processeurs double coeur Xeon 5160, il lui fournit sa technologie quadri processeur Xeon 5400 series pour les simulations aérodynamiques nécessaires à la mise au point de ses modèles de compétition. Jusqu’ici, c’est un partenariat gagnant. Car en deux saisons, et à l’issue du Grand Prix de Turquie, la BMW s’est hissée au second rang du championnat du monde des constructeurs.

L’écurie avait disposé d’un premier cluster de calcul, dit Albert, à base de processeurs Risc. Puis fin 2006, la société de services suisse Dalco l’avait dotée d’un nouveau cluster, dit Albert², à base de processeurs double coeur Xeon 5160, de plus de 12 Teraflops de capacité crête, donc trois fois plus puissant que le précédent. A l’époque, il passait déjà pour le supercalculateur le plus rapide d’Europe et le troisième dans le monde. A présent, Intel lui livre un cluster à base de quadri-processeurs Xeon 5400 series, doublant par conséquent, à consommation électrique équivalente, le nombre de simulations dynamiques par noeud, au moyen du logiciel Fluent d’Ansys. « Nous pouvons ainsi tester un plus grand nombre de variantes et procéder à des simulations bien plus complexes, sans avoir à modifier à chaque fois le prototype réel », se félicite William Toet, directeur des essais aérodynamiques chez BMW.

Mais surtout, le team BMW fait l’économie d’une seconde soufflerie, qui est le choix fait par certains de ses concurrents pour doubler le nombre de leurs essais, essais qu’ils réalisaient pourtant déjà en 24/7. Ainsi, l’écurie bavaroise est-elle la première à combiner aussi étroitement les deux méthodes pour gagner du temps et prendre de l’avance.

Partenariat à tous les niveaux

Intel épaule également BMW au niveau du groupe tout entier. « Il nous aide à mettre en place les data centers du futur, explique Bennie Vorster, vice-président Systèmes d’information. A accélérer nos simulations de crash, à diminuer le coût de nos calculs hautes performances, à leur donner une précision à 1 % près ». Avec lui, le Bavarois ne veut avoir aucune unité centrale utilisée à moins de 85 % de sa capacité, développer les réseaux sociaux et la collaboration en temps réel entre les disciplines, multiplier les réseaux sans fil dans les bâtiments, associer les fournisseurs aux processus de décision, et donner la plus grande liberté de choix possible à ses acheteurs, bien que 10³² combinaisons leur soient déjà offertes ! Après le Green IT, il compte aussi réaliser d’ici à 2012 le Green Office.

Enfin, dernier grand chantier mené conjointement avec Intel : l’infotainment embarqué. BMW en est traditionnellement le pionnier. Dès 1994, il avait été le premier à intégrer un système de navigation au tableau de bord. En 2007, le premier à intégrer le moteur de recherche Google et le premier à offrir la compatibilité iPhone…

Mais les systèmes propriétaires (autoradio, lecteur de CD, GPS…), s’additionnant les uns aux autres, ont atteint leurs limites. L’automobiliste attend maintenant de disposer d’une plate-forme multimédia unique, capable aussi bien d’accueillir ses applications personnelles dernier cri que de lui fournir une large panoplie de services d’aide à la conduite ciblés. « Cette plate-forme, explique Graham Smethurst, directeur de BMW Infotainment, doit donc être ouverte et reprendre des éléments de l’environnement PC personnel. » Elle utilisera des logiciels basés sur Linux et reposera sur le nouveau processeur Atom d’Intel.

C’est aujourd’hui son processeur le plus économe en énergie. Il concentre 47 millions de transistors sur un circuit de 25 mm². Ainsi donc, Intel et BMW vont-ils eux-même reprendre en mains l’électronique automobile embarquée.

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