Intel Kaby Lake, des processeurs exclusivement Windows 10

Les performances accrues des nouveaux processeurs Intel Kaby Lake ne profiteront pas aux précédentes versions de Windows. Faute de support assumé par Microsoft.

Intel vient d’officialiser la disponibilité de sa nouvelle génération de processeurs, Kaby Lake, qui se distinguent par une gravure en 14 nanomètre (Intel parlant même de 14nm+) et leur capacité à supporter le traitement des vidéos en 4K, notamment. Cette septième génération de CPU se déclinera en plusieurs versions qui seront lancées par vagues successives au fil des mois, rapporte ITespresso.fr (les premiers modèles se concentrant sur l’offre à faible consommation pour les portables ultra fins). Mais des déclinaisons exclusivement réservées aux PC dotés de Windows 10.

« Les futurs composants silicium, y compris la 7e génération de famille de processeurs Intel Core (Kaby Lake) et la 7e génération de processeurs AMD (Bristol Ridge par exemple) ne seront pris en charge que par Windows 10 », a confirmé Microsoft au magazine Forbes. Comprendre par là que les précédentes versions de l’OS de Redmond, Windows 8.1/8, Windows 7 et plus encore Windows Vista, ne pourront être exploitées avec les nouveaux processeurs d’Intel (et d’AMD ou encore Qualcomm 8996).

Pousser l’intégration

Ce n’est pas une réelle surprise. Dès le début de l’année, Terry Myerson, vice président exécutif chez Microsoft annonçait la couleur. « Les nouvelles générations de silicium seront supportées par la dernière plate-forme Windows. Cela nous permet de mettre l’accent sur l’intégration poussée entre Windows et le silicium, tout en conservant un maximum de fiabilité et de compatibilité avec les précédentes générations de plate-forme et de silicium », écrivait-il sur le blog de l’éditeur. Conséquence, Intel n’entend pas fournir les pilotes de ses processeurs pour Windows 7 et 8/8.1. Ce qu’a confirmé un porte-parole de la firme de Santa Clara à Forbes. Une initiative qui ne devrait cependant pas concerner les OS d’Apple (OS X et désormais macOS) ou les distributions Linux (à partir de la version 4.3 du noyau idéalement pour exploiter les capacités vidéo des puces).

Bref, les utilisateurs de Windows qui souhaitent conserver leurs versions 7 et 8/8.1 de Windows seront privés des 12% de performances supplémentaires que Kaby Lake apporteraient, aux dires d’Intel, par rapport aux précédent processeurs Skylake. Microsoft en assurera le support pour Windows 7 et 8.1 jusqu’en juillet 2017. Au-delà, seules les mises à jour de sécurité seront proposées (jusqu’au 14 janvier 2020 pour Windows 7 et 10 janvier 2023 pour Windows 8.1). « Si la mise à jour ne remet pas en cause la fiabilité ou la compatibilité de Windows 7/8.1 sur d’autres appareils », se prémunit Microsoft. Qui pourrait changer d’avis entre temps ?

Si la question de l’intégration des OS dans les processeurs joue évidemment sur la performance des applications qu’ils accueillent, le choix de Microsoft de ne pas étendre le support de Kaby Lake aux versions de sa plate-forme précédant Windows 10 est discutable. Et s’inscrit de toute évidence comme la volonté de l’éditeur de pousser les utilisateurs vers Windows 10 dont il espère qu’il sera déployé sur 1 milliard d’appareils d’ici la mi 2018. Avec 350 millions de convertis en juin dernier, alors que le basculement vers Windows 10 restait gratuit, l’éditeur en est encore loin.


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