Intel rejoint le projet OLPC du PC à 100$

Le fondeur va participer au projet OLPC, mais reste concurrent avec son
propre projet Classmate

L’OLPC (One Laptop Per Child), le projet du MIT de PC à 100$ destiné au monde de l’éducation dans les pays émergents, n’a pas fait l’unanimité. En particulier chez Intel, probablement mécontenté par la présence d’AMD dont un processeur a été retenu !

Après avoir dans un premier temps qualifié l’OLPC de « gadget », Intel a même fini par développer son propre projet, nommé Classmate, un portable sous une version spécifique de Microsoft Windows (mais qui peut également exécuter Linux) accompagné de logiciels open source, proposé entre 200 et 400 dollars. Ce modèle aurait déjà séduit le Brésil, le Mexique, le Nigeria et dernièrement le Pakistan. Des pays qui figurent également parmi les cibles de l’OLPC.

Mais les deux protagonistes semblent avoir enterré la hache de guerre. Nicholas Negroponte, le responsable du projet OLPC, qui s’était inquiété des motivations réelles d’Intel sur Classmate, a fini pas rencontrer Paul Otellini, le patron du géant des semi-conducteurs, au siège d’Intel.

Il en ressort qu’Intel va participer financièrement (plusieurs millions de dollars) au projet OLPC, devenu depuis ‘XO’, et lui apporter son expertise technologique. Et que le processeur restera un AMD, rappelant que le fondeur figure parmi les principaux acteurs industriels du projet, aux côtés de Google, News Corp. et Red Hat.

L’expertise d’Intel pourrait se révéler particulièrement intéressante pour le MIT, en particulier pour amener l’XO à proximité de l’objectif des 100 dollars. Pour le moment, le prix de revient serait plutôt de 175 dollars?

Mais l’accord va plus loin, puisque les deux projets devraient se partager le ‘marché’, si l’on peut encore employer cette expression ! Le Classmate d’Intel pourrait devenir une option écoles urbaines pour les gouvernements, tandis que les portables XO, peu consommateurs qui se rechargent mécaniquement, ciblerait plutôt les zones rurales.

L’OLPC, qui reste un produit exclusivement Linux, séduit l’Afrique et l’Asie, mais n’a pas encore atteint les 3 millions de machines en commande, la barre fixée pour rendre sa fabrication industrielle abordable.