Intel révise ses prévisions 4è tr. nettement à la hausse

Il y a quelques semaines, le géant des processeurs affichait une prudence qui avait réfroidi tout le marché high-tech. Surprise ce 2 décembre, après la clôture de Wall Street: le 4è trimestre sera bon!

A peine la Bourse de New York avait-elle clos sa journée, qu’Intel faisait savoir hier soir que les prévisions mises à jour pour son 4è trimestre fiscal étaient nettement meilleures que les précédentes:les ventes pourraient atteindre 9,5 milliards de dollars, tirées par un sursaut de commandes chez les constructeurs de PC.

Prenant tout le monde par suprise, le fondeur a vu son action bondir de +7% dans les transactions hors ouverture de Wall Street. Il y a quelque temps, Intel avançait une fourchette, prudente, se situant entre 8,6 et 9,2 milliards de dollars. La marge brute du trimestre est maintenant attendue entre 55 et 57% environ, contre un objectif précédent de l’ordre de 56%. Intel a souligné avoir progressé dans la résolution de ses problèmes d’excédents de stocks, dont il attend une baisse nette de l’ordre de plusieurs centaines de millions de dollars d’ici la fin du trimestre. La société de Santa Clara a dit aussi étudier la possibilité de rapatrier jusqu’à six milliards de dollars de bénéfices de ses filiales offshore qui pourraient profiter d’une nouvelle loi fédérale autorisant le rapatriement de capitaux à un taux d’imposition plus faible. Cette révision en hausse des prévisions de chiffre d’affaires d’Intel constitue un soulagement pour le groupe qui a récemment annulé un projet de nouveau processeur Pentium 4 plus rapide pour les ordinateurs de bureau, et renoncé à se lancer dans les composants pour téléviseurs (voir nos articles). Intel, dont les processeurs équipent près de huit ordinateurs individuels sur dix dans le monde, a également perdu récemment des parts de marché au bénéfice de son concurrent Advanced Micro Devices (AMD). Pour autant, la bonne nouvelle Intel ne modifie pas la tendance pour 2005 du marché des puces. Un marché qui devrait au mieux se stabiliser après une croissance de plus de 20% en 2004.