Intel se renforce dans la parallelisation des applications en rachetant RapidMind

Les outils d’optimisation d’application pour les architectures multicoeurs de RapidMind seront intégrés aux projet Ct d’Intel.

Intel a racheté, pour un montant non dévoilé, la société RapidMind. Créé en 2004 en prolongement du projet universitaire Sh, RapidMind fournit une plate-forme de développement qui permet aux développeurs de tirer parti des traitements parallèles des instructions dans les processeurs x86 (Intel et AMD) mais aussi les processeurs graphiques (GPU avec OpenGL) et les puces Cell d’IBM, Sony et Toshiba.

Si les processeurs de nouvelle génération (multi-cœurs) et les GPU sont taillés pour supporter les traitements parallèles, les applications telles qu’elles sont développées ne sont pas toujours en mesure de tirer parti de ces nouvelles architectures pour cause de complexité de programmation (et de génération vieillissantes des soft). L’ensemble des outils que propose RapidMind (un ensemble de bibliothèques C++) permet d’optimiser le code des applications pour les puces multicoeurs et de répartir la charge intelligemment sur l’ensemble des cœurs. RapidMind propose également d’optimiser les données et des outils de diagnostiques.

Intel propose déjà des compilateurs permettant de tirer parti des architectures multicoeurs. L’arrivée des cerveaux de RapidMind va renforcer son expertise dans le domaine. Notamment le modèle de programmation parallèle Ct d’Intel qui vise à « paralléliser » les applications sans avoir quasiment à réécrire le code. La première bêta de Ct est annoncée pour la fin de l’année. L’intégration avec les technologies de RapidMind interviendra logiquement par la suite. « Plus tard dans l’année, nous fournirons plus de détails concernant l’intégration de la plate-forme RapidMind et les produits et technologies logiciels d’Intel, y compris la technologie Ct », écrit James Reinders sur le blog Intel Software Network.

Ce n’est pas la première fois qu’Intel cherche à accélérer les développements de ses technologies permettant d’optimiser les applications pour les architectures parallèles de ses processeurs. En juin, Santa Clara avait investi 884 millions de dollars dans Wind River, une entreprise qui développe un hyperviseur pour les systèmes embarqués s’appuyant directement sur le matériel (Type 1) et non de manière logiciel (Type 2) moins performant.

Quant à RapidMind, l’entreprise basée à Waterloo en Ontario (Canada) devrait poursuivre la commercialisation de ses produits et le support des clients. Elle devrait également conserver l’ensemble de ses employés, selon le porte-parole d’Intel Bill Kircos.