Intel Sibley : à la conquête des téléphones mobiles

Le géant des microprocesseurs annonce la production de mémoires StrataFlash M18 NOR en technologie « 90 nanomètres ». Nom de code: Sibley. Elles sont destinées à la téléphonie mobile

Téléphones mobiles ou processeurs informatiques, même combat? Dans les deux cas, l’évolution passe par une plus forte densité des composants et une moindre consommation électrique.

Il faut replacer l’annonce par Intel dans ce contexte technologique. Le fondeur présente M18 (nom de code Sibley), la première mémoire de cinquième génération multi-niveaux en 90 nanomètres pour appareils cellulaires (mobiles). M18, mémoire StrataFlash NOR pour mobile, offre des performances enviées : densité en 512Mo, 133MHz et 0,5 Mo/s. La concentration des composants de cette mémoire du type NOR apporte une accélération sensible de la vitesse d’écriture. Très utile, par exemple, pour le support des caméras numériques embarquées au format MPEG4 vidéo. Mais surtout une gestion optimisée de la consommation d’énergie à 1,8 volt. Avec cette mémoire plus rapide de forte capacité, Intel vise le ‘design’ de la plate-forme de la prochaine génération des téléphones et appareils mobiles de milieu et haut de gamme. Il annonce d’ailleurs un écosystème de 15 assembleurs OEM et 72 designs de futurs appareils. Et dans un futur proche, en 2007, les 65nm seront industrialisés, avec une mémoire StrataFlash à 1Go, en 266 MHz et 1,8 Mo/s. Avant les 32nm, « pour la prochaine décennie« , promet Thomas Von Bauer, flash marketing manager EMEA chez Intel. Objectif : 10% de part de marché

En marge du Sommet mondial sur la société de l’information qui se tient à Tunis, Intel a dévoilé ‘un peu’ de sa stratégie sur le marché de la téléphonie mobile. « Nous voulons porter notre part de marché (dans la téléphonie mobile) à un niveau à deux chiffres« , a déclaré Craig Barrett, président du conseil d’administration d’Intel, à l’agence Reuters. « J’espère atteindre cet objectif dans les quelques années qui viennent« . Concrètement, le géant des semi-conducteurs qui occuperait moins de 5% de part du marché mondial, veut porter celle-ci à plus de 10%. Et pour cela Intel dispose de plusieurs arguments : la technologie 90nm, avant le 65nm en 2007 ; le choix de la technologie mobile WCDMA, concurrente plus récente du GSM ; et un écosystème technologique qui lui permet d’associer le processeur (XScale) et la mémoire. De là à proposer une plate-forme cellulaire, un ‘firmware‘ complet à l’image de Centrino, le fondeur y réfléchit, « mais pas dans l’immédiat« . Même discours pour les composants destinés au marché de l’entrée de gamme. Mais Thomas Von Bauer nous glissé qu’Intel y travaille, moins sur un plan technologique, qu’en analysant le marché.