Intel tousse, le secteur s'enrhume

En cause : « une demande bien plus faible qu’attendu »

Deuxième douche froide de la part d’un géant des technologies de l’information. Après Cisco qui a prévenu que ses résultats seront en baisse suite à l’impact de la crise mondiale aux Etats-Unis mais aussi en Europe et dans les pays émergents, c’est au tour d’Intel de revoir ses objectifs à la baisse. Inquiétant coup de semonce.

Le numéro un mondial des puces annonce pour le 4e trimestre un chiffre d’affaires compris entre 8,7 et 9,3 milliards de dollars, au lieu des 10,1 à 10,9 milliards de dollars précédemment attendus. La crise est là et elle pèse sur la demande : « Les revenus sont touchés par une demande bien plus faible qu’attendu dans toutes les zones géographiques et tous les segments de marché« , peut-on lire dans un communiqué.

Même sentence pour la marge brute qui devrait s’établir autour des 55% contre 59% prévus.

Intel n’est pas optimiste « car les consommateurs et les entreprises pourraient reporter des achats en réaction aux conditions du crédit plus strictes et aux mauvaises nouvelles financières« .

Evidemment, cette annonce a entraîné tout le secteur à la baisse. Le titre Intel reculait de 7% dans des échanges d’après-Bourse ce mercredi, entraînant dans son sillage celui de Cisco Systems (-2,8%), de Qualcomm (-2,2%) ou encore de Microsoft (-2%) qui a atteint son plus bas depuis mars 1998.

Selon le cabinet d’études IDC, les dépenses informatiques ne croîtront que de 0,9% aux Etats-Unis l’an prochain. À l’échelle mondiale, la croissance des investissements devrait ralentir à 2,6%. En septembre, avant l’aggravation de la crise financière, IDC anticipait une hausse de 5,9%.