Internet des objets : le standard IoTivity émerge

Internet des objets

L’Open Interconnect Consortium (OIC) rend disponible IoTivity, son outil de développement des solutions ouvrant le dialogue entre les objets connectés.

L’Open Interconnect Consortium (OIC) vient d’annoncer la disponibilité du framework IoTivity en version Preview Release, dernière étape avant la version finale. IoTivity est un projet open source visant à mettre au point une implémentation de référence des standards définis par l’OIC. Autrement dit, simplifier, pour les développeurs, la façon dont les objets connectés communiquent entre eux, notamment à travers Internet.

Créé en juillet 2014, l’OIC se donne pour ambition de connecter les 25 prochains milliards d’appareils qui alimenteront l’Internet des objets au cours de prochaines années à travers la réalisation de spécifications de standards, certifications et logos en direction des entreprises, de nombreux secteurs industriels (automobile, santé, énergie…) comme des produits pour les particuliers (à travers la maison connectée). Notamment emmené par Intel, Samsung, ou encore Cisco, l’OIC s’inscrit en concurrent d’une autre association visant à simplifier la façon dont les objets communiquent entre eux : la AllSeen Alliance et sa norme AllJoyn, soutenue par Qualcomm et Microsoft notamment.

Deux normes pour l’Internet des objets

Le projet IoTivity est hébergé par la Linux Foundation, ce qui en assure son accès à quiconque, notamment à travers des API basées sur l’architecture RESTful. « Nous pensons qu’un projet open source combiné aux efforts de normalisation de l’OIC est essentiel pour apporter une interopérabilité réelle aux milliards d’objets qui se connecteront en ligne au cours des prochaines années », résume Mark Skarpness, directeur Embedded Software chez Intel et président du groupe de travail IoTivity au sein de la fondation. Laquelle héberge également le projet AllJoyn depuis que Qualcomm l’a versé en Open Source en décembre 2013.

De fait, deux normes sont en train de se mettre en place autour de l’Internet des objets, avec une certaine avance pour la AllSeen Alliance qui compte une centaine de membres contre une cinquantaine pour l’OIC. Si les deux organisations visent le même but (permettre la création de middleware multiplateforme assurant le lien entre différentes applications informatiques à travers des protocoles de communication sans fil), le modèle de développement économique diffère. L’OIC invite ses membres à appliquer le principe de « licence raisonnable et non discriminatoire » (FRAND) en cédant à bas prix leurs brevets technologiques apportés aux standards. La AllSeen Alliance se montre moins ouverte à l’idée de céder sa propriété intellectuelle. GigaOM souligne ainsi que Qualcomm a bien l’intention de commercialiser à prix fort ses technologies embarquées dans les appareils, à commencer par les produits construits autour de la plate-forme AllPlay qui ont fait leur entrée au CES 2015 de Las Vegas. L’Internet des objets va-t-il se diviser en deux monde à la manière Windows-Mac ?


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