Internet par la prise électrique (CPL) en 2005, en région?

Le CPL, ou Courant Porteur en Ligne, pourrait débarquer dans nos campagnes dès l’année prochaine. Il permet une alternative à l’ADSL

L’idée n’est pas nouvelle, mais elle fait son chemin. Le CPL, pour Courant Porteur en Ligne, permet d’accéder à l’Internet à haut débit, et de constituer des réseaux locaux grâce au réseau électrique français. Il suffit d’utiliser les pylônes (en y enroulant de la fibre optique) ainsi que l’installation électrique d’un bâtiment. Au final, l’utilisateur branche son modem sur la prise électrique. Le CPL permet pas mal d’économie puisqu’il ne nécessite pas de câblage. La technologie utilise le réseau électrique existant, un réseau au maillage très serré. Par ailleurs, si l’ADSL nécessite un investissement de 760 à 1.100 euros par foyer, le CPL est moins gourmand, à partir de 350 euros. L’Idate constate ainsi que cette solution d’accès pourrait devenir une  »

technologie haut débit alternative majeure« . « En effet, les progrès techniques ont permis aux courants porteurs en ligne (CPL) d’afficher des performances tout à fait compétitives face aux technologies les plus déployées, performances qui se confirment à travers les multiples expérimentations recensées à travers le monde. » Le CPL représente ainsi une alternative à l’ADSL, notamment en zones rurales, au même titre que la WiMax par exemple (voir nos articles). Le gouvernement souhaite donc dynamiser cette forme d’accès afin de réduire la fracture numérique. L’objectif, présenter des premières offres commerciales d’internet par la prise électrique dès février 2005. En janvier, le ministre de l’Industrie Patrick Devedjian rendra public un « guide de bonnes pratiques sur les courants porteurs en ligne », qui définira l’ensemble des normes applicables à cette technologie, a-t-il dit. Un guide « qui devrait permettre aux opérateurs et aux collectivités locales intéressées de se familiariser avec cette nouvelle technologie », a indiqué Patrick Devedjian lors de l’inauguration vendredi à Quimper du réseau internet haut débit fibre optique du fournisseur d’électricité RTE. Mais contrairement au WiMax, le CPL ne profite pas encore du soutien de poids de grands industriels: équipementiers ou opérateurs. Il y a par ailleurs des aspects réglementaires à mettre au point. Pourtant, depuis un an, de nombreuses expériences ont lieu. Pau teste les accès CPL pour alimenter les appartements de certains immeubles où arrive de la fibre optique. 50 à 100 immeubles devraient être équipés. La Manche de son côté a passé un accord avec RTE (Réseau de transport de l’électricité), une filiale d’EDF, afin de désenclaver « numériquement » le département. Le conseil général de la Manche a investi 3 millions d’euros et acquis pour 15 ans le droit d’usage des fibres qui pourront être mis à disposition d’un opérateur télécoms. Le RTE investira 270 millions d’euros

Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) veut déployer d’ici 2009 15.000 kilomètres de fibres optiques via le réseau électrique. Cet investissement de 270 millions d’euros constituera le 4e réseau télécoms du pays.