Iona: ‘Inutile d’en rajouter dans le middleware!…’

Avec la version 3.0 d’Artix, Iona Technologies confirme sa position d’intégrateur en environnements complexes. Sa stratégie peut se résumer ainsi: ne pas en rajouter dans le « middleware ». Effet médiatique?

Acteur important de l’intégration, Iona Technologies reste pourtant l’un des moins médiatiques. Sean Baker, co-fondateur et

Chief Scientist Officer de l’éditeur, souligne fait le point sur les activités du groupe. Créée voici quinze ans, experte dans l’intégration au standard Corba, l’entreprise de Dublin est l’un des principaux intégrateurs intervenant sur de grands systèmes hétérogènes. « Nous sommes très impliqués dans les comités de standardisation« , précise Jérôme Parel, responsable des opérations en France. L’offre de Iona a évolué avec des outils de type ESB (Enterprise Service Bus) et plus particulièrement Artix, plate-forme de services Web SOA (Service Oriented Architecture), qui se décline aujourd’hui dans sa version 3.0. La valeur ajoutée d’Artix provient de sa capacité à intégrer des « mainframes » et du « middleware », mais sans créer de nouveau « middleware » ! La stratégie de l’éditeur reste donc orientée infrastructure SOA, avec un choix d’implémentation ESB qui offre « des déclinaisons techniques qui répondent le mieux aux besoins du marché. Tout le monde suit les services Web !« . Ces choix technologiques ? Corba, SOA et ESB ? permettent de gérer des environnements complexes, tout en restant flexible et ‘agile’, pour reprendre une expression à la mode. Mais aussi en apportant une autre dimension, l’extensibilité. En la matière, Artix a peu d’impact sur les systèmes en place, même propriétaires, sans proposer de solution lourde et centralisée. Les services Web sont publiés sur les terminaisons des systèmes à l’aide de plug-ins intégrés, qui viennent se placer dans les processus natifs, pour la plate-forme, le transport, les protocoles, la sécurité, etc. La version 3.0 améliore le support des mainframes, propose un plug-in, Eclipse, intègre des consoles de supervision? Face à ses concurrents, Iona propose donc une solution différente, adaptée aux entreprises qui souhaitent conserver leurs plates-formes complexes, mais sans standardiser l’intégration sur une plate-forme unique, ni remplacer l’équipement IT en place. « Nous restons des agnostiques du transfert de données« . Cantonné aux équipes techniques, il ne manque à Iona qu’une stratégie de communication pour répondre à ses ambitions de croissance, de visibilité dans l’intégration des systèmes, et pour rappeler que son offre évolue vers les problématiques métiers.