IP-SOC 2006 : L’industrie du semi-conducteur entame une révolution dans ses méthodes de conception

L’industrie du semi-conducteur est en train de vivre, si ce n’est une
révolution, tout du moins une forte évolution concernant les méthodes de
développement des architectures des circuits intégrés, et cela par le biais des
« blocs de propriété industrielle » (IP)

Grenoble.- En jeu, rien moins que la maîtrise de l’architecture des circuits. Cette architecture est matérialisée sous la forme de «blocs d’IP» c’est-à-dire de modules de propriété intellectuelle fruits du design des circuits (c’est à dire de leur conception). Les ténors et nouveaux entrants de ce marché se rencontraient cette semaine à Grenoble, lors du IP-SOC Summit. Les grands fabricants de semi-conducteurs ont compris que pour garder leurs clients, accroître la visibilité de leur marque et conquérir de nouveaux marchés, il leur fallait transférer une partie de cette propriété intellectuelle à leurs clients ou à des sociétés spécialisées dans le design. Ces majors n’étant en général pas préparées à la commercialisation de ces nouveaux objets, de nouveaux acteurs ont saisi l’opportunité de jouer le rôle d’intermédiaires. Leur rôle consiste à choisir les blocs de conception les plus porteurs dans le portefeuille des grands fabricants de puces, à les «packager», les intégrer, les documenter, et à en assurer le support. Ainsi le plus dynamique d’entre eux, IPExtreme, a-t-il annoncé lors du salon, la disponibilité, sous forme de licence, de nombreuses architectures, parmi lesquelles : -des couches logicielles issues de NXP (ex-Philips Semiconducteurs) utilisées dans les circuits électroniques des voitures, -l’architecture complète du micro-contrôleur 32 bits de Freescale, héritier de la fameuse gamme 68000 de Motorola, répandue à ce jour à plus de 500 millions d’exemplaires dans le monde, très utilisée dans les applications embarquées (des imprimantes à jet d »encre jusqu’aux lecteurs MP3…), -les hubs USB 2.0 du fabricant Cypress Semiconductors. L’entreprise, qui n’a que 3 ans, montre peut-être la voie du futur, par son modèle économique novateur, et sans doute par une meilleure adaptabilité aux exigences des clients, qui s’expriment en «time-to-market» (par exemple à l’approche des fêtes?). A noter, enfin, que d’autres annonces sont en préparation?