iPaaS : les pure players dans l’ombre d’Oracle, Microsoft et IBM

Selon Gartner, jusqu’aux deux tiers des fournisseurs iPaaS (integration platform as a service) existants quitteront le marché ou seront absorbés d’ici 2023.

En amont du Gartner Application Architecture, Development & Integration Summit des 20 et 21 mai 2019 à Londres, la société de conseil IT livre un premier diagnostic.

Celui d’une consolidation renforcée du marché iPaaS (integration platform as a service).

Aussi, les rachats de MuleSoft par Salesforce, Scribe Software par Tibco et, plus récemment, Built.io par Software AG témoignent d’une accélération de la consolidation du marché des plateformes d’intégration cloud (iPaaS).

Le mouvement monte en puissance, selon le cabinet d’études américain.

Jusqu’aux deux tiers des fournisseurs iPaaS existants devraient ainsi quitter le marché ou être rachétés d’ici 2023. Car la plupart de ces entreprises « ne sont tout simplement pas rentables », a déclaré Bindi Bhullar, directeur de recherche chez Gartner.

Certes, « la croissance des revenus » des fournisseurs et de la demande des clients est bien au rendez-vous. Mais celle-ci ne compense pas « le coût de fonctionnement de ces plateformes » couplé aux « dépenses marketing » consenties pour les promouvoir.

Fournisseurs et acheteurs

Des groupes comme « Oracle, Microsoft et IBM (acquéreur de Red Hat) » disposent des marges nécessaires pour adapter leurs offres et leurs tarifs aux soubresauts du marché.

En revanche, les pure players et acteurs de taille moyenne peinent à résister aux multinationales du logiciel et des infrastructures IT. Dell, par exemple, a fait l’acquisition de Boomi dès 2010.

Le mouvement devrait se poursuivre. « Ce qui réduira encore la part de marché des éditeurs spécialisés de l’iPaaS », a indiqué Gartner.

Pour les clients en entreprise, la consolidation du marché n’est pas sans risque.

Aussi, « les acheteurs devraient minimiser l’exposition au risque fournisseur en optant pour des plateformes qui leur apportent des gains à court terme », selon l’analyste. « De sorte que le coût d’un potentiel remplacement puisse être plus facilement justifié ».

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