iPhone : le FBI réclame encore des backdoors légales

Aux États-Unis, une option de contournement du chiffrement débattue puis écartée en 2016 refait surface. Renseignement et Justice font pression.

Washington réfléchit à nouveau au moyen légal de contraindre Apple et d’autres firmes d’intégrer des portes dérobées (backdoors) dans leurs smartphones et autres terminaux. Et ce pour accéder aux données dans le cadre d’investigations, rapporte le New York Times.

L’administration Trump reprend ainsi une option de contournement du chiffrement débattue au nom de la sécurité nationale, puis écartée par la présidence Obama. Cette dernière ayant reculé face à une opposition forte d’entreprises des technologies, de défenseurs des droits et de chercheurs en cryptographie. Après tout, une porte dérobée ouverte pour enquête « légale » l’est aussi pour d’autres actions. Y compris le piratage informatique et la surveillance de masse par un ou plusieurs États.

Il n’empêche, des agents du Département de la justice (DOJ) et du Bureau fédéral d’enquête (FBI) américains auraient rencontré discrètement des chercheurs à ce sujet. Ils seraient ainsi « convaincus que des mécanismes permettant l’accès aux données peuvent être conçus sans affaiblir de manière irréversible la sécurité contre le piratage des appareils ».

Pas de solution miracle

Avec la technologie actuelle, pas vraiment observe la Technology Review du MIT. Mais un rapport de la National Academy of Sciences indique que des chercheurs (certains de Microsoft, de l’Université de Californie San Diego, d’Intel et du MIT) tentent d’y parvenir.

Motherboard, de son côté, indique que le Département d’État des États-Unis aurait déjà utilisé le boîtier GrayKey de Grayshift pour dévérouiller l’iPhone. Pour un tarif de base de 15 000 dollars. Concurrente de Cellebrite, l’entreprise a été fondée après l’affaire de San Bernardino. À l’initiative, selon , d’un ancien ingénieur d’Apple et de sous-traitants du renseignement américain.

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