Japon : l’industrie électronique touchée par le manque d’eau et d’électricité

Tour d’horizon rapide sur les conséquences qu’a la catastrophe japonaise sur la production de composants électroniques dédiés au marché de l’informatique.

Suite aux séismes qui ont ébranlé le Japon ces derniers jours, nos confrères de Digitimes ont fait le tour des constructeurs de produits informatiques disposant d’usines au Japon. Côté écrans LCD, la situation est rassurante : pour Corning, qui produit des substrats pour les moniteurs LCD, aucun problème n’a été constaté, les usines de l’entreprise n’ayant pas été abimées par le tremblement de terre.

La production de wafers (galettes de silicium dans lesquelles sont gravés des circuits électroniques) est un des premiers marchés qui pourrait être touché directement par cette catastrophe. M.Setek, qui œuvre pour le compte d’AU Optronics, ne reprendra ainsi son activité que d’ici une semaine. Les usines sont intactes, mais des problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité interrompent ici la production. Même constat chez Shin-Etsu Chemical.

Autre secteur impacté, celui de la production de composants mémoire. Elpida tire un premier bilan mitigé : sa position géographique fait que ses usines n’ont été que peu touchées. Toutefois, des problèmes de fourniture d’électricité mettent, là encore, les chaines de fabrication à l’arrêt. La firme étudie actuellement les conséquences en terme de production de ces divers problèmes. Un soucis qui toucherait également certains fournisseurs de composants Flash. Plus inattendu, le séisme aura des conséquences sur la production de batteries. Les deux usines de Sony ont ainsi cessé leur activité. Un coup dur pour la compagnie.

Nous le voyons, la plupart des problèmes sont liés à la chute de la production électrique. Toutefois, notre contact à Tokyo nous expliquait il y a quelques heures que les consignes d’économies d’énergie annoncées par le gouvernement ont été bien suivies par la population. Les opérations de délestage prévues dans le quartier où se trouve notre correspondant n’ont ainsi pas encore eu à être appliquées.