Le Japon se relance dans la course aux supercalculateurs

Avec une machine de 130 pétaflops, le Japon espère reprendre la tête du top500 des ordinateurs les plus rapides du marché. Mais la concurrence sera rude.

Le Japon entend bien revenir dans la course aux supercalculateurs. Le pays va ainsi consacrer 19,5 milliards de yens (163 millions d’euros) de son budget 2017-2018 à la mise en place d’un nouveau cluster massif. Ce dernier sera capable de décrocher la première place du top500 des ordinateurs les plus rapides de la planète.

Selon Reuters, ce supercalculateur proposera en effet une puissance de 130 pétaflops. Soit plus que le Sunway TaihuLight. Mais pas forcément beaucoup plus, car le cluster chinois affiche une puissance de calcul nette de 93 pétaflops et brute de 125 pétaflops. Tout dépend donc si avec 130 pétaflops le Japon parle de puissance exploitable ou de puissance crête.

Un cluster ARM signé Fujitsu ?

La construction de ce cluster devrait être confiée à Fujitsu, qui pourrait abandonner ici ses puces SPARC pour des composants ARM. Chose d’autant plus logique que l’architecture processeur ARM devrait s’imposer dans la prochaine génération de supercalculateurs… et qu’ARM bat maintenant pavillon japonais.

À noter, le lead technologique revient une nouvelle fois aux Chinois, qui ont utilisé des puces massivement multicœurs maison dans leur Sunway TaihuLight. Un pari osé, mais qui montre que la Chine prend maintenant un véritable et rapide ascendant sur les leaders technologiques historiques.

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