Jeux-vidéo: Interplay à l’agonie

Le célèbre éditeur est sur le point s’annoncer sa faillite

Dans le secteur des jeux-vidéos, seuls les plus puissants résistent. Et il n’y a plus de place pour les autres. A moins d’être rachetés, les éditeurs « moyens » connaissent aujourd’hui les pires difficultés. Nous évoquions en septembre la quasi-faillte d’Acclaim (voir notre article). Aujourd’hui, c’est l’américain Interplay qui est à deux doigts de sombrer.

Selon un rapport trimestriel de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’éditeur n’a pas versé leur salaire à la plupart de ses employés durant une période de quatre mois à la mi-novembre, n’a plus aucune réserve de trésorerie et ne peut respecter ses engagements. Bref ça sent le sapin. Chassé de son siège social l’été dernier, il a précisé mercredi qu’il n’a plus aucun projet de développement de jeu en interne. Son actionnaire majoritaire, le français Titus Interactive ne pourra en outre rien faire pour lui, il a été placé sous tutelle judiciaire en juin. Au 30 septembre, Interplay faisait état d’une trésorerie de 71.000 dollars et de créances de fournisseurs de 10,3 millions de dollars. Durant le trimestre clos fin septembre, la société a subi une perte de 1,5 million de dollars pour un chiffre d’affaires de 918.000 dollars. « Nous n’avons actuellement aucune réserve de trésorerie et ne pouvons assumer notre passif. La société ne peut poursuivre son activité sous sa forme actuelle sans obtenir de nouveaux financements », explique Interplay. Interplay ajoute que son distributeur européen Avalon n’a pu procéder à aucun des quatre paiements prévus entre la mi-septembre et la mi-novembre. Avalon est également une filiale de Titus. Le monde du jeu-vidéo va-t-il finalement s’organiser en deux blocs? Avec d’un côté le géant Electronic Arts (qui a pris 20% d’UbiSoft) et de l’autre les deux ou trois grands éditeurs japonais?