Jeux vidéos: Sega se redresse, Activision plonge

Résultats contrastés pour ces deux géants des jeux-vidéos

Le succès des éditeurs de jeux-vidéos repose aujourd’hui sur un ou deux titres par an -l’équation des 80/20: 80% des recettes du secteur proviennent de 20% des jeux en vente. Et quand tel éditeur se plante sur un jeu qu’il croyait être voué au succès, ou s’il ne sort pas une nouveauté suffisamment attractive, c’est la descente aux enfers assurée.

C’est un peu la situation que subi Activision, puissant éditeur qui existe depuis près de vingt ans. Le groupe de Santa Monica a réalisé un bénéfice net de 4,2 millions de dollars, un résultat divisé par cinq par rapport à celui de 20,7 millions du premier trimestre 2002. Le chiffre d’affaires s’est contracté à 158,7 millions de dollars contre 191,3 millions. La baisse du bénéfice s’explique par le retard de nouveautés et par des productions qui n’ont pas connu le succès de « Spider-Man » qui, il y a un an, avait permis au groupe de dépasser ses objectifs. Situation inverse avec le japonais Sega qui, il y a encore peu, était au bord du gouffre. L’éditeur a annoncé avoir vendu 1,45 million de jeux dans le monde pendant le premier trimestre (avril-juin) de son exercice, dépassant ainsi son objectif de 1,22 million grâce notamment au succès des jeux de football. Ces bonnes nouvelles confirment le redressement du groupe japonais, qui a renoué avec les bénéfices sur l’exercice clos le 31 mars après cinq années de pertes. Sega prévoit de doubler ses ventes mondiales dans les cinq années qui viennent par rapport au niveau actuel d’environ 10 millions, grâce à ses efforts de recherche et à la sortie attendue de consoles de nouvelle génération, a indiqué son président Hisao Oguchi lors d’une conférence de presse.