John Chen : « Blackberry n’est pas mort »

John Chen, CEO de Blackberry

Dans une nouvelle lettre ouverte, le Pdg de BlackBerry John Chen défend l’intérêt de sa plateforme MDM BES10 et confirme son intention de recentrer l’activité de la société sur l’offre entreprise.

John Chen n’en démord pas. BlackBerry a de l’avenir dans la mobilité, notamment auprès des entreprises, et il le rappelle. Après les équipes internes et les partenaires le mois dernier, le Pdg du constructeur canadien entend cette fois rassurer les clients.

Dans une lettre ouverte (lisible depuis cette page), John Chen entend limiter, à défaut d’éviter, les fuites des clients vers les solutions de MDM (mobile device management) concurrentes. Et de s’appuyer pour cela sur la qualité de l’offre Blackberry Enterprise Services 10, une solution multi-plateforme de gestion des terminaux BlackBerry, Android et iOS, qui intègre les questions de sécurité et d’applications. Annoncé en version 10.2, BES10 est aujourd’hui déployé, en test ou commercialement, auprès de 30 000 organisations.

Retour aux racines

Le Pdg fustige au passage ses concurrents qui laissent entendre que les offres de BlackBerry sont plus onéreuses et ne supportent que les terminaux maison. « C’est faux, écrit-il. Nous avons fait [BES10] de la manière la plus simple et la plus économique possible pour que vous puissiez l’essayer et le déployer. »

Le dirigeant annonce également vouloir « retourner vers […] nos racines [avec] des prestations de qualité [pour] des solutions mobiles de bout-en-bout ». Autrement dit, se concentrer sur le marché professionnel. Ce qui se traduira par la concentration des activités autour de quatre domaines : les terminaux (malgré tout), les solutions de gestion mobile d’entreprise (EMM), la messagerie multi-plateforme, et les systèmes embarqués.

Six trimestres

« Et, tout aussi important, nous allons continuer à investir dans l’entreprise et la sécurité à travers la R&D au cours de notre période de restructuration », ajoute-t-il en faisant référence au nouveau financement de 1 milliard de dollars apporté par Fairfax suite à la revente ratée de l’entreprise. John Chen s’est donné six trimestres pour remettre BlackBerry sur les rails de la rentabilité.

« Je crois en BlackBerry et je suis confiant sur notre futur au sein des entreprises, dans nos technologies et nos capacités à nous adapter face aux besoins mouvants du marché », conclut-il. En résumé, BlackBerry n’est pas mort et John Chen entend bien le prouver.


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