Julien Niedergang, SUSE : « Nous voulons simplifier la création et l’utilisation de clouds privés »

Julien Niedergang, SUSE

Retour sur la sortie de SUSE Cloud 2.0, la stratégie de l’éditeur dans le monde du cloud privé et les évolutions attendues pour cette offre.

La semaine passée, SUSE a levé le voile sur la v2 de sa solution de création et gestion de clouds privés, SUSE Cloud (voir « Le cloud privé de SUSE supporte désormais Hyper-V et VMware »).

Cette mouture propose un support de plus d’hyperviseurs et de certaines solutions de stockage et de réseau présentes au sein des datacenters. L’offre continue pour le reste à s’appuyer sur deux projets open source : OpenStack et Crowbar.

« Nous poursuivons notre chemin OpenStack – Crowbar, avec comme porte-étendard la simplification de la création et de l’utilisation de clouds privés, nous indique Julien Niedergang, System Engineer, SUSE France. Nous voulons donner à nos clients la capacité d’être autonomes dans la mise en place et la gestion d’un cloud OpenStack. »

C’est tout du moins ce que les clients de la société attendent d’elle, d’après les premiers retours. « La majorité de nos clients disposent de leur datacenter. SUSE Cloud leur permet de les convertir en clouds privés. » Avec à la clé plus d’autonomie dans l’exploitation des ressources du datacenter par les utilisateurs finaux.

Un engagement fort dans le projet OpenStack

Doit-on voir SUSE Cloud comme une distribution OpenStack ? « C’est de plus en plus le cas, confirme notre interlocuteur. Il est vrai que l’approche consistant à assembler des outils au sein de SUSE Cloud est proche de l’assemblage de paquets dans SUSE Linux. »

À noter : SUSE fait partie des membres Platinum du projet OpenStack et participe donc au financement du code et de la gestion du projet. Alan Clarck, de SUSE, est d’ailleurs le président du conseil d’administration d’OpenStack.

Julien Niedergang attend beaucoup de la prochaine version d’OpenStack, nom de code « Havana ». Cette dernière devrait en effet apporter deux éléments importants : une partie mesure, capable de quantifier les ressources consommées, et une partie orchestration. Deux couches qui permettront d’aller vers toujours plus d’automatisation, mais aussi de se diriger vers la refacturation des services, un concept clé du cloud.

« L’orchestration sera prise en charge dans SUSE Cloud, mais pourra aussi remonter dans SUSE Manager », précise l’ingénieur de SUSE.

Intégrer tous les composants du datacenter

Avec cette version 2.0, des liens ont été tissés, permettant le support des produits réseau de Cisco et de stockage d’EMC directement dans SUSE Cloud. « Nous allons nous étendre à tous les acteurs que nous trouvons dans le datacenter d’un point de vue matériel », indique Julien Niedergang.

Aujourd’hui l’écosystème SUSE Cloud comprend des entreprises comme Cisco, Dell, EMC, NetApp, Microsoft et VMware.

Une attention particulière est également portée à l’intégration de cette offre avec les autres solutions de SUSE. À commencer par SUSE Manager, qui pourra aussi bien servir à gérer les machines physiques composant le cloud que les machines virtuelles faisant fonctionner les workloads.

Autre synergie, celle créée avec SUSE Studio. « SUSE Studio permet de créer du contenu pour le cloud de façon simple et visuelle, indique notre interlocuteur. Nos clients peuvent utiliser SUSE Studio pour créer des appliances, testables en ligne et déployables en mode cloud. »


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