Justice : Microsoft demande à poursuivre la commercialisation de Word

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Condamné à cesser la vente de Word aux Etats-Unis pour violation de brevet, Microsoft demande au juge de lever l’interdiction le temps du procès en appel. L’arrêt de Word signerait l’arrêt de mort d’Office.

Microsoft n’a évidemment pas apprécié le jugement de la cour de justice de l’Eastern Discrict le 10 août, au Texas, le condamnant à un total de 290 millions de dollars de dommages et, surtout, lui interdisant de poursuivre la commercialisation de Word, l’application de traitement de texte de la suite bureautique Office.

Microsoft a en effet été reconnu coupable, en mai dernier, de violation d’un brevet sur la création de documents au format XML détenu par l’entreprise canadienne i4i LLP. Brevet dont l’éditeur de Redmond aurait exploité les technologies décrites dans les versions 2003 et 2007 de Word. L’éditeur de Redmond dispose de 60 jours pour arrêter la commercialisation de son application phare, soit avant le 10 octobre prochain.

Une chose impensable pour Microsoft dans la mesure où Word constitue la principale application du pack Office avec Excel. La disparition de Word dévalorisera gravement l’intérêt, et le prix, de la suite bureautique. Autrement dit, la disparition de Word du marché pourrait entraîner celle d’Office qui constitue l’une des plus importantes sources de revenus de Redmond. L’arrêt de la commercialisation d’Office serait tout simplement catastrophique financièrement.

C’est pourquoi l’éditeur a demandé à la cour d’appel de l’autoriser à maintenir la commercialisation de Word, le temps que soit traitée l’affaire en appel. Ce à quoi le juge n’est pas tenu de répondre. En attendant, Microsoft pourrait revoir la conception de Word afin de ne pas utiliser les technologies de i4i et ne plus être pris en défaut. Mais ces développements demanderaient cinq mois de travaux, selon l’éditeur alors que l’entreprise canadienne estime que cela pourrait se faire beaucoup plus rapidement à l’aide d’un simple correctif de mise à jour.