Kagrige iSharing offre la collaboration à distance sur iPad sans bande passante

Kadrige iSharing

L’éditeur Kadrige propose iSharing, un outil de réunion à distance pour l’iPad indépendant des besoins en bande passante mobile.

Kadrige iSharing est une nouvelle application qui transforme l’iPad en outil collaboratif. Elle permet de reproduire, en temps réel, l’ensemble des actions effectuées depuis un iPad vers les autres tablettes connectées à la session pour mettre en œuvre des réunions à distance. Une application qui intéressera notamment les forces de vente pour assurer formations des équipes et présentations aux clients.

Nous avons pu assister à une démonstration. Si la synchronisation des actions est particulièrement efficace, la solution impressionne par sa capacité à répliquer à l’identique les mouvements de l’animateur. Toucher visible à l’écran, défilement de page, glisser, inscription d’annotations texte ou dessin, etc., apparaissent sur les terminaux invités comme si leurs utilisateurs étaient à l’origine de l’action. Une reproduction de la réalité qui rapproche les interlocuteurs, même fortement éloignés, et améliore l’interaction.

Kadrige iSharing
Kadrige iSharing permet d’organiser des réunions à distance à partir d’un iPad avec moins de 40 kbit/s de bande passante.

Particulièrement dédié aux sessions de présentation, iSharing supporte le partage de document, de sites web, d’applications et la diffusion de vidéos. Mais aussi la prise contrôle (et de parole) à plusieurs de la session et même la capture d’écran.

De plus, les participants peuvent suivre une réunion depuis un simple navigateur web. Et une session peut supporter jusqu’à 30.000 utilisateurs. En théorie. « Nous n’avons pas eu l’occasion de tester en situation », regrette avec dérision Olivier Cadou, président et fondateur de Kadrige.

Faible besoin en bande passante

Si l’outil est particulièrement dédié aux formats de présentation type PowerPoint, il intègre également les échanges voix. Mais pas la vidéo. Ce qui le distingue notamment des offres comme Cisco WebEx ou Microsoft Live Meeting.

« Ce n’est pas du partage d’écran, explique Olivier Cadou. iSharing charge le contenu à l’avance. On n’envoie pas de contenu en direct, lequel est streamé vers les participants, on réplique des actions. » D’où un faible besoin en bande passante (environ 40 kbit/s par participant) qui permet néanmoins de garantir une réunion de qualité à distance selon une technologie brevetée, Kadrige Everywhere!.

Le manque de débit est effectivement un problème inhérent aux solutions de collaboration à distance. « WebEx ne marche pas sur l’iPad en mobilité : il y a trop de dégradation de l’image ce qui nuit au bon déroulement d’une session de réunion », renchérit le président.

De plus, déployé en mode SaaS, le client applicatif est totalement indépendant du système d’information de l’entreprise qui n’aura aucune autre modification à faire qu’une éventuelle autorisation à déclarer dans son système de gestion des terminaux mobiles (MDM). Un souci de moins pour les équipes IT.

10 ans de visibilité

Kadrige iSharing s’accompagne des modules iAdmin, pour l’administration des sessions, et de iReporting qui permet de relever finement l’historique d’une session de présentation. Tous les formats courants de documents (PowerPoint, PDF, Keynotes, images, vidéo, HTML…) sont supportés et l’envoi d’un fichier de présentation sur le serveur s’effectue en quelques clics (ou tapotements sur l’écran de l’iPad).

Si iSharing entend se distinguer par son faible besoin en bande passante, l’application n’arrive-t-elle pas trop tard alors que les débits mobiles progressent significativement avec la mise à niveau du 42 Mbits/s et de la 4G ?

« Il y a encore plein de zones non couvertes en 3G, avance Olivier Cadou. De plus, 70 % de notre marché est à l’international [Kadrige développe depuis 10 ans des applications web, notamment en direction du secteur de la Santé, NDLR], et en Pologne, en Chine ou en Russie, les débits ne sont pas aussi performants qu’en France. Cela nous laisse du temps avant que la Terre soit uniformément couverte. » Un terme qu’Olivier Cadou avance à 10 ans minimum. Une éternité à l’ère numérique.

Le modèle économique est celui de la licence par application installée à hauteur de 50 euros par utilisateur et par mois pour le tarif de base (dégressif en volume) avec 10 Go d’espace de stockage. « Nous nous situons dans la lignée des tarifs du marché », estime le président de Kadrige. Une version Business Solution pour le stockage illimité, serveur dédié et distribution sur site, est également proposée.

Plusieurs milliers de licences

La distribution de la solution elle-même se fait via un store privé ou depuis celui de l’entreprise. Néanmoins, « nous avons la volonté d’aller rapidement sur l’App Store. » Olivier Cadou espère vendre plusieurs milliers de licences de Kadrige iSharing au cours des six prochains mois.

Notamment en direction de ses clients historiques, les laboratoires pharmaceutiques. « Dix-neuf laboratoires sur vingt sont équipés d’iPad », indique Olivier Cadou qui, pour l’heure, ne voit pas d’opportunité sur la plate-forme Android.

Fort de cette base historique, l’éditeur va évoluer d’ici la fin de l’année en deux entités pour mieux positionner son offre : Kadrige Life Science pour le marché de la Santé et Kadrige Innovative Software pour l’ensemble de l’industrie. Basé Paris, ou officie une soixantaine de personnes (dont 35 développeurs), Kadrige dispose également d’un bureau aux États-Unis.

Crédit photos © Kadrige