Kodak n’en finit pas de dégraisser

Le groupe abandonne ses activités traditionnelles

Fermetures de sites, suppressions de postes, Kodak poursuit sa restructuration violente, à marche forcée. L’entreprise américaine continue à payer au prix fort son retard dans le virage du numérique.

La France n’est pas épargnée. La direction de Kodak Industrie à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) a annoncé mercredi un nouveau plan social prévoyant la suppression de 330 emplois, sur le millier que compte l’entreprise. Rappelons que cette unité sera fermée définitivement d’ici quatre ans au maximum. En juin dernier, la société avait déjà annoncé un plan social concernant 330 emplois également, qui ne s’est traduit par aucun licenciement sec. Le plan social touchera la fabrication de supports pour les films de radiographie et l’activité d’enduction (produit posé sur les films). Ces deux activités seront stoppées d’ici l’été. La direction va mettre en place un programme pour permettre un départ en pré-retraite du personnel éligible, la possibilité de départs volontaires et surtout des opportunités d’emplois sur le campus industriel, et une aide à la recherche d’emploi dans la région, explique le groupe. Premier employeur industriel de Bourgogne, Kodak avait plus de 3.000 salariés en 1991 sur son site de Chalon, fondé en 1961.