Kodak supprime 900 emplois en Europe: la faute au numérique

600 emplois supprimés en Grande-Bretagne, 270 en France, Kodak doit faire face au déclin de la photographie argentique, et maintient son objectif de supprimer entre 12.000 et 15.000 emplois dans le monde sur trois ans

Kodak va supprimer 13% des effectifs du site de Chalon-sur-Saône, soit 270 emplois. La Grande-Bretagne est aussi touchée, 250 postes supprimés à Harrow et 350 à Annesley, ce dernier site devant fermer définitivement en septembre 2005.

« De telles actions sont essentielles à Kodak pour renforcer sa position de leader sur les produits et services de l’imagerie numérique » a déclaré Etienne Bourgeois, à la tête de Kodak Emea, qui a ajouté « Tout en soutenant et prolongeant notre leadership mondial sur les produits photographiques traditionnels« . Tirant l’essentiel de ses revenus de la photographie argentique, Eastman Kodak affronte de plein fouet l’émergence du numérique, et entend cependant rester le leader du marché de la photographie. C’est pourquoi depuis quelques années, le groupe s’est engagé en profondeur dans une restructuration industrielle destinée à alléger ses structures sur un domaine en chute régulière, et à investir le créneau de l’imagerie numérique. Un mouvement qui suit deux voies : les acquisitions technologiques dans le numérique (lire nos articles) et la réduction des activités argentiques, avec dans les trois ans la suppression de 12.000 à 15.000 emplois.