Kubernetes : un déficit d’expertise interne freine les déploiements

L’adoption du système d’orchestration de conteneurs Kubernetes progresse. Mais le manque d’expertise freine les déploiements en production.

Les entreprises adoptent le système d’orchestration de conteneurs Kubernetes ou K8. Mais les déploiements en production peuvent être freinés par un manque d’expertise en interne. C’est ce qui ressort d’une enquête promue par Heptio, start-up acquise par VMware.

L’enquête internationale a été menée auprès de 378 décideurs IT en charge des technologies cloud native dans des entreprises de taille intermédiaire et de grands groupes. 60% des organisations interrogées utilisent Kubernetes. Et la moitié des entreprises qui exécutent cette solution le font en production.

En la matière, les organisations les plus susceptibles d’utiliser Kubernetes en production sont de grandes entreprises. Ainsi, 77% des organisations qui travaillent avec plus de 1000 développeurs et 88% de celles qui exploitent plus de 1000 conteneurs font ce choix.

Par ailleurs, Heptio relève dans un billet de blog que Kubernetes n’est pas uniquement utilisé pour les applications et architectures sans état (stateless). Ainsi, 63% des répondants exécutent des applications stateful (à représentation persistante). Par ailleurs, 53% ont confié l’analyse de données à la technologie et 31% exploitent des applications IoT sur Kubernetes.

Mais les organisations expriment certaines difficultés concernant la mise en production. La prise de décision initiale (47% des réponses) et le déficit d’expertise interne (46%) sont considérés comme les principaux obstacles aux déploiements en production de Kubernetes.

DevOps/SRE

Qui a la responsabilité de cette mise en production ? Les équipes en charge de l’infrastructure (67%) et des opérations informatiques (54%) sont les premières concernées.

Les ingénieurs DevOps/SRE (site reliability engineering ou ingénierie de fiabilité de site) arrivent ensuite. Ils sont cités par 31% de l’ensemble du panel, 48% dans les seules grandes entreprises.

Arrivent ensuite les équipes pluridisciplinaires (27%). Des unités d’affaires (20%) et des consultants externes (10%) sont également cités. Tous contribuent à la progression de l’adoption de Kubernetes (+5 points estimés pour l’année 2019, selon Heptio).

Pour quels résultats ? 63% des répondants déclarent utiliser plus rapidement et efficacement leurs ressources. Par ailleurs, 58% ont réduit leur cycle de développement d’applications. Ces taux peuvent même être supérieurs de près de 10 points au sein d’entreprises qui ont déployé Kubernetes en production.

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