La 3G chinoise enfin sur les rails ?

Les licences sont sur le point d’être attribuées

Avec plusieurs mois de retards, la téléphonie mobile de troisième génération devrait bientôt décoller en Chine. Selon Les Echos, qui citent les autorités locales du pays, les licences devraient être attribuées aux opérateurs au début de l’année 2009. Théoriquement, la 3G chinoise devait être opérationnelle pour les Jeux Olympiques de Pékin, en août dernier.

Deux facteurs expliquent ce retard. Le pays a perdu beaucoup de temps en voulant imposer une norme maison, le TD-SCDMA (Time Division Synchronous Code Division Multiple Access), afin de lui éviter de verser des droits sur les technologies adoptées aux Etats-Unis et en Europe.

Mais les difficultés se sont très vite multipliées. Il est apparu que les puces développées pour la technologie TD-SCDMA ne seraient guère efficaces pour certaines applications 3G, comme le téléchargement de fichiers musicaux ou la vidéo-conférence. Ce qui a poussé les autorités à opter pour un choix mixte. Outre le TD-SCDMA, la Chine déploiera le WCDMA, la 3G européenne.

Ensuite, les autorités ont complètement réorganisé le secteur des télécoms dans le pays. Les six grands opérateurs locaux ont fusionné pour donner naissance à trois géants présents dans le fixe et le mobile.

Aujourd’hui, toutes les conditions semblent réunies pour permettre un passage à la 3G. Le marché est de taille (625 millions d’utilisateurs potentiels) et pourrait doper une économie ralentie par la crise.30 milliards d’euros devraient être dépensés dans les réseaux. Et outre les équipementiers locaux comme ZTE et Huawei, les groupes occidentaux pourraient profiter de la manne.

Alcatel-Lucent a ainsi décroché un contrat d’un milliard de dollars pour fournir des équipements 3G et notamment la fourniture de solutions de coeur de réseau mobile, de solutions de réseau mobiles, d’équipements TD-SCDMA, d’applications, d’équipements de transmission et de routage IP, ainsi que les services qui les accompagnent.