La 3G chinoise est loin d’être au point

Les premiers tests se sont révélés peu concluants

Dans l’industrie des télécoms, la Chine s’affirme de plus en plus comme un géant incontournable. Déjà premier marché mondial pour les mobiles (en nombre d’abonnés), le pays souhaite désormais détenir son standard pour la téléphonie mobile de troisième génération. Comme pour le DVD avec son format EDV, la Chine compte développer une norme nationale pour l’Internet mobile à haut débit.

Il s’agit de positionner le pays comme une source de nouvelles technologies (et pas seulement comme un acheteur) et surtout de lui éviter de verser des droits sur les technologies adoptées aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, les responsables du pays ont opté pour la technologie TD-SCDMA qui devrait être disponible à la fin de l’année. Mais les premiers tests de cette norme n’ont pas été concluants. Selon le quotidien China Daily, qui cite une source proche du secteur, les puces développées pour la technologie TD-SCDMA ne sont guère efficaces pour certaines applications 3G, comme le téléchargement de fichiers musicaux ou la vidéo-conférence. Au cours de ces tests, les puces TD-SCDMA n’ont fonctionné que pour passer des appels ou pour envoyer des SMS, affirme le quotidien. En matière de 3G, la Chine pourrait néanmoins très vite rattraper son retard. D’un autre côté, le lancement de ce nouveau standard renforce encore un peu plus l’incompatibilité des réseaux. En effet, l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie utilisent des normes différentes.