La Bourse de Paris décroche suite aux prises de bénéfices

La Bourse marque une pause. La faiblesse du dollar, la hausse inattendue du chômage US et les prises de bénéfices ont eu raison de l’enthousiasme des investisseurs

Le dollar s’est fait un nouvel ennemi, ou tout du moins confirmer, en la personne de Jean-Claude Trichet, le tout récent président de la Banque Centrale Européenne. Ce dernier s’est déclaré attaché à une monnaie unique forte, alors que les observateurs attendaient plutôt un geste du coté de la baise du taux directeur, maintenu à 2%.

Du coup, l’euro touche un nouveau plus haut historique face au dollar, les investisseurs prennent leurs bénéfices après un début de semaine à la hausse, à l’exemple d’Ubi Soft qui chute de 4,35%, et les places boursières européennes décrochent. A la Bourse de Paris, le CAC40 recule de 0,15% à 3.496,55 points, et se voit contraint de repasser sous la barre des 3500 points. Sur Wall Street, la Bourse de New York a repris sa progression avec un rythme d’échanges qui reste modéré. Le Dow Jones gagne 0,58% à 9.930,82 points. Le Nadaq des valeurs technologiques reste encore un peu tendu, et progresse a un rythme équivalent, gagnant 0,44% à 1.960,80 points. La hausse plus importante que prévue des inscriptions hebdomadaires au chômage, en progression de 11.000 demandes d’allocations, n’a pas entamé l’optimisme boursier outre Atlantique. Elle peut être assimilée à des ‘ajustements’ de fin de mois, le chiffre de la semaine prochaine sera sans doute plus significatif. A noter que les Etats-Unis ont levé les surtaxes imposées à l’importation d’acier imposées par l’administration Bush depuis mars 2002. Un geste qui sera apprécié, en particulier par ses partenaires européens directement visés, et qui permettra peut être d’éviter une surenchère immédiate dans la guerre économique qui s’annonce. Les députés examinent le projet de réforme du statut de France Telecom en vue de sa privatisation, qui pourrait intervenir durant le premier semestre 2004. Altran Technologies flambe alors que son augmentation de capital se termine le 10 décembre. Le titre gagne 8,69%. Intel affine ses prévisions pour le quatrième trimestre, et révise ses estimations de chiffre d’affaires (entre 8,5 et 8,7 milliards de dollars) et de marge brute (60% à 62%) encore une fois à la hausse. Mais le groupe anticipe aussi la chute des performances de sa division composants pour téléphones mobiles, qui va entraîner une charge inattendue de 600 millions de dollars, reflet de la chute de valeur de certaines acquisitions.