La Bourse, les attentats et la guerre commerciale

Une semaine bien décevante, qui aura permis de constater l’accumulation de nuages sur l’économie et sur la Bourse américaine. Bref, des zones d’ombre sur la reprise

La Bourse de Paris a terminé vendredi sur une note positive, qui n’a cependant pas fait oublié une semaine bien décevante, rythmée par les attentats terroristes à Istanbul et en Iraq. Unique séance en hausse, le CAC40 gagne 1,26% à 3.366,12 points, mais il a perdu 2,39% sur la semaine.

La Bourse américaine cède sous la pression géopolitique, la reprise des attentats et le bourbier irakien venant troubler le climat économique et boursier. Wall Street a cependant su profiter d’expirations d’options pour terminer la semaine, elle aussi, sur une note légèrement positive. Le Dow Jones frémit de 0,09% à 9.628,53 points, et le Nasdaq progresse de 0,64% à 1.893,88 points. La Bourse américaine est touchée par le retrait des investisseurs étrangers. La chute des achats de titres risque de compromettre un peu plus la fragile reprise. La brusque dépréciation du dollar face à l’euro aura été l’autre fait marquant de la semaine. L’inquiétude monte autour de l’abyssal déficit américain et du retour au protectionnisme, avec en particulier les mesures prises par l’administration Bush contre le textile chinois. Avec un plus ‘haut’ historique à 1,1978 dollars, la position de l’euro va peser lourdement sur les exportations européennes. L’administration Bush est d’ailleurs très attendue sur le dossier de l’acier, avec l’échéance à mi décembre de la suppression des surtaxes sur l’importation de produits sidérurgiques en provenance d’Europe et de sept autres pays. Les hésitations du président Bush laissent planer un doute sur sa volonté à revenir à des positions protectionnistes. L’annonce de quotas sur l’importation de tissus chinois ? laine bon marché, soutiens-gorge et robes du soir ? en plus de soulever un tollé aux Etats-Unis, où elle fait une quasi unanimité contre elle, a fait plonger le dollar. Ce pourrait être les prémisses d’une nouvelle guerre commerciale pour les Etats-Unis, avec la Chine d’un côté, et l’Europe de l’autre (dossier acier, notamment).