La Bourse s’enfonce sous les pressions inflationnistes

La Bourse plonge sur les tensions sur les taux d’intérêts et sur la flambée du pétrole alors que les Etats-Unis s’embourbent en Irak. Paradoxe : l’emploi va mieux aux USA, alors la Bourse plonge !

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Bourse de Paris a plongé ce jeudi 6 mais avec les craintes inflationnistes : proximité du risque de relève des taux directeurs et flambée du prix du brut. Le CAC40 chute de 1,99% à 3.655,14 points. L’indice parisien se place sous la barre des 3700, et pourrait entrer dans une spirale baissière? C’est de la Bourse de New York qu’est parti le mouvement baissier. Pourtant les indices économiques sont bons aux Etats-Unis, et devraient réjouir les économistes ! Le Dow Jones perd 0,68% à 10.241,26 points, et le Nasdaq 1% à 1.937,74 points. A l’inverse du marché, le dollar est en hausse. L’euro repasse sous la barre des 1,21, à 1,2077 dollar à Wall Street. Les Bourses européennes ont accéléré leur chute dans le sillage de New York, ce jeudi 6 mai. Le marché américain est sous pression : il anticipe un resserrement des taux d’intérêts après le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage, inférieur aux attentes, et avant la publication vendredi des chiffres de l’emploi en avril. Les investisseurs craignent qu’ils soient trop positifs ! Profitant des tensions au Moyen-Orient, en particulier en Irak, le pétrole a atteint son plus fort des treize dernières années. Le baril de brut a frôlé les 40 dollars. Si le cours du pétrole continue à monter, il pourrait freiner la croissance? Vivendi Universal chute de 2,69% sur le discours de son p-dg. Jean-René Fourtou a en effet indiqué qu’il n’envisage pas de céder sa majorité dans SFR, malgré les pressions de Vodafone. Infogrames cède de nouveau à la rumeur de la publication d’un chiffre d’affaires inférieur aux attentes, ce vendredi. Le titre perd 9,66%. De l’autre côté de l’Atlantique, THQ, autre éditeur de jeux vidéo, enregistre une progression de 11,81% après la publication de résultats pour son quatrième trimestre supérieurs aux attentes, et la révision à la hause de ses objectifs pour 2005. On remarquera que la Chine a contribué à la baisse des marchés. Le premier ministre chinois a déclaré que le pays a besoin d’un « ralentissement en douceur » pour éviter la surchauffe de son économie.