La Chine, nation cybercriminelle?

Des câbles publiés par Wikileaks révèlent des vols d’informations sensibles de plusieurs organisations gouvernementales américaines orchestrés depuis la Chine. Une initiative du gouvernement chinois?

La croissance des grandes nations entraînent une recrudescence des actes d’espionnage. Mais désormais, ce ne sont plus les costumes à la James Bond qui occupent le devant de la scène. L’espionnage passe aujourd’hui par les réseaux de télécommunications et les systèmes d’information.

Selon des enquêteurs américains, la Chine aurait volé des téraoctets de données sensibles – allant de noms d’utilisateurs et mots de passe d’ordinateurs du Département d’État à des spécifications (schémas, plans) de systèmes d’armements de plusieurs milliards de dollars, rapporte ITespresso.fr.

Des câbles diplomatiques révélés par Wikileaks montrent d’ailleurs que les pirates chinois sont particulièrement actifs. Un message daté d’avril 2009 affirme même que les attaques sont dirigées par une unité spécifique de l’Armée populaire de libération (du peuple chinois), laquelle est sous contrôle de la Commission militaire centrale (selon Wikipedia).

Les relations entre le gouvernement chinois et les pirates restent toutefois floues. Et les officiels américains, malgré de nombreux soupçons, n’ont jamais réussi à démontrer une réelle implication de ce même gouvernement et de son armée.

Enfin, les chiffres officiels ne tiennent pas compte des intrusions dans les réseaux informatiques commerciaux, qui font partie d’une campagne de cyber-espionnage attribuée à la Chine, selon les anciens et actuels responsables américains de la sécurité nationale et des experts en sécurité informatique.

Interrogé par l’agence Reuters, un porte-parole de l’ambassade chinoise à Washington n’a pas répondu à plusieurs demandes de commentaires. Le Département d’État américain a lui aussi refusé de commenter.