La Chine renforce son arsenal anti-piratage

En quelques années, l’empire du Milieu est passé maître dans l’art de la copie. Aujourd’hui, changement de cap: le pays se dote d’une législation très stricte

Sur les marchés chinois, des copies « screener » (enregistrés avec une camera dans la salle de cinéma) du film

Da Vinci Code étaient en vente le jour même de sa diffusion à Cannes. Et les exemples sont nombreux, films, vidéos, et même dans certains cas du Hardware, bref, tout y passe. Désormais, le copieur risque une amende de 10.000 euros et la confiscation de tout son équipement. Le nouveau texte législatif affirme: « Toute personne qui télécharge des musiques ou des vidéos pour les mettre à disposition ou pour toute autre utilisation, devra obtenir l’autorisation des détenteurs des droits et payer la somme correspondante. » Les plates-formes de P2P sont directement visées et les logiciels permettant ces copies sont également interdits. Enfin, les personnes créant ces logiciels qui permettent de contourner les mesures techniques de protection, DRM et autres s’exposent à de lourdes sanctions. La pression des ‘majors’ sur le gouvernement porte donc ses fruits. Et les moteurs de recherche du pays, comme le très populaire « Baidu » (qui signifie « Des centaines de fois ») vont désormais être obligés de surveiller les contenus vers lesquels ils orientent. Rappelons que Baidu, qui est surnommé, le « google chinois » dans la presse IT, regroupe sur son URL 56% des 111 millions d’internautes chinois.