La Commission européenne s'intéresse à Apple

Le rejet du format Flash sur ses plates-formes mobiles met Apple en porte-à-faux vis-à-vis de la Commission européenne comme de son homologue américain.

Après Microsoft et Intel, Apple? La firme de Cupertino pourrait bien rejoindre les entreprises de nouvelles technologies qui, de par leur attitude anticoncurrentielle, ont eu le tort de s’attirer les foudres de la Commission européenne.

Le New York Post croit ainsi savoir que les instances de Bruxelles s’intéressent de près au cas Apple. Laquelle pourrait bien faire l’objet d’une enquête. Le gendarme du marché européen aurait commencé à se rapprocher de son homologue américain, la FTC (Federal Trade Commission), pour savoir si Apple abuse de sa position sur le marché de la téléphonie mobile, bien qu’il ne soit pas (encore) en position dominante en Europe.

La FTC a ouvert une enquête en juin à l’encontre de Cupertino pour avoir mis en place, en avril 2004, une politique qui interdit tous développements pour l’iPhone réalisés à partir d’outils non agrémentés par l’entreprise de Steve Jobs. Lesquels se limitent aux langages Objective-C, C, C++ ou JavaScript et excluent d’office Java, .NET et le Flash. Le rejet du format Flash de l’iPhone et l’iPad, ce qui interdit à Adobe l’accès aux plates-formes mobiles d’Apple, inquiète également les enquêteurs de la FTC et, aujourd’hui, de la Commission européenne. Cette dernière penchant plutôt pour une ouverture et une interopérabilité des formats numériques.

De son côté, Apple justifie sa stratégie en soulignant l’instabilité des technologies d’Adobe qui font baisser les performances des produits de Cupertino et augmente son insécurité. Pas sûr que la Commission européenne et la FTC soient sensibles à ses arguments.