La Corée du Nord prête pour la cyber-guerre?

Selon la Corée du Sud, 500 pirates ont été formés pour attaquer les Etats-Unis

La Corée du Nord prépare-t-elle une cyber guerre contre les Etats-Unis? C’est l’avis des autorités de la Corée du Sud qui affirment que 500 pirates informatiques ont été formés par le gouvernement du Nord dans le but de lancer une cyber attaque contre les Etats-Unis.

Une information à prendre avec beaucoup de précautions tant l’intox est habituelle entre les deux ennemis. Ainsi, récemment, le Nord promettait une guerre atomique totale contre le Japon. Ainsi, sans apporter de preuves, le ministère de la défense sud-coréen déclare que « les capacités du renseignement nord-coréen ont atteint le niveau des pays avancés ». Selon les autorités, les pirates nord-coréens ont suivi une formation universitaire spécifique de cinq ans afin d’être capables de pénétrer les systèmes informatiques de Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon. Le but est d’amasser des informations et de lancer une guerre virtuelle. Des rapports des renseignements ont fait état en juin et juillet d’attaques informatiques lancées contre des ordinateurs sud-coréens sensibles. Les services de renseignements sud-coréens avaient alors qualifié la menace de sérieuse. Ces attaques avaient été lancées depuis la Chine sans que l’on puisse savoir si des Chinois ou des étrangers en étaient à l’origine, avaient précisé les services. Les pirates avaient infiltré 211 ordinateurs de dix agences gouvernementales en Corée du Sud dont certaines reliées au ministère de la Défense. Les réseaux de l’Assemblée nationale, de sociétés privées, d’universités et de médias ont également été infiltrés. En juin 2003, la Corée du Sud accusait son voisin de projets similaires. Le général Song Young-Geun, qui commande le Département sud-coréen de sécurité de la défense, expliquait que le Nord lâchait dans la nature 100 hackers par an, sans pouvoir cependant en apporter la preuve. Quelques mois auparavant, c’est le conseiller en technologie pour la Maison Blanche, Richard Clarke, qui avait révélé à une commission parlementaire américaine que la Corée du Nord, l’Irak et l’Iran, ainsi que la Chine et la Russie, entraînaient des jeunes gens aux subtilités du sabotage informatique. Encore une fois sans preuves. Même si on sait très peu de choses sur ce programme de cyber-criminalité, certains signes inquiètent. On sait que le leader de ce dernier pays au régime stalinien, Kim Jong II, s’est récemment pris de passion pour les ordinateurs. Par ailleurs, le despote a décidé d’ouvrir des laboratoires informatiques dans le pays et a rendu l’enseignement de l’informatique obligatoire. Certains notent aussi que la Corée du Nord a déjà fait la preuve de ses aptitudes en se classant numéro-un en 1998 et 1999 au FOST, un… tournoi d’échecs sur ordinateur organisé par le Japon.