La crise boursière fait-elle augmenter la cybercriminalité ?

Tous aux abris, semble annoncer l’éditeur Panda Security. Moins de banques favoriserait la concentration des attaques par les hackers

Les chercheurs de PandaLabs ont parfois des idées originales derrière la tête. Le laboratoire d’analyse et détection des malwaresde Panda Security révèle qu’une relation directe existe entre la volatilité actuelle des marchés boursiers et l’essor des nouvelles menaces.

PandaLabs va jusqu’à affirmer que les récents pics d’attaques pourraient être mis en relation avec le fait que les cybercriminels disposent de moins de cibles bancaires en raison de la concentration des établissements financiers (depuis le début de la crise, les rapprochements se sont multipliés).

La cause serait qu’avec l’incertitude des marchés financiers, les banques représentent des cibles moins attractives pour les pirates. Cette situation a occasionné une hausse des autres types de malwares, tels que les adwares (logiciels de publicités malveillantes).

Panda témoigne de ses découvertes : « en moyenne, le marché des valeurs américaines a connu une baisse de 3 à 7% entre le 1er septembre et le 9 octobre.L’activité des pirates a connu une évolution inverse: lorsque la bourse a chuté, lesmalwaresse sont développés. De même, entre le 5 et le 16 septembre, les indices Dow Jones, NASDAQ, S&P 500 et Composite ont tous chuté. Au même moment, nous avons observé une multiplication du nombre de malwares apparaissant chaque jour« . Etc…

Une tendance que confirme l’éditeur G DATA. La société relève une sensible augmentation de certains formes de spams axés sur les offres de crédit venant parfois d’endroits peu exotiques comme l’Ukraine. Les objectifs des criminels semblent alors multiples et vont des arnaques pour le rachat de crédits, au vol de données personnelles via du phishinget des logiciels malveillants…

Il semblerait donc que pendant la crise financière, les spammeurs, voleurs de données et autres fournisseurs de crédit louches en profitent pour développer leurs activités et pourquoi pas écouler leurs fonds.

Donc un conseil, même en période de vache maigre, évitez de faire confiance lorsqu’il est annoncé : « Objet : jusqu’à 50.000 € de crédit– sans dossier de crédit – de l’Ukraine« . Même si certains l’aiment chaud, éviter le vol n’a jamais nécessité plus de 7 secondes de réflexion.