La crise devrait dynamiser la pub en ligne

C’est en tout cas l’avis du patron de YouTube, qui prêche pour sa paroisse

Quelle seront les conséquences de la crise économique sur la santé de l’économie du Web ? En 2000-2001, l’éclatement de la bulle Internet avait provoqué la chute brutale des investissements publicitaires sur la Toile, la communication en ligne étant le premier poste ‘à sauter’ dans les budgets des annonceurs.

Mais aujourd’hui, la situation devrait être différente. Selon certains observateurs, l’audience massive du Web et des coûts d’achat d’espace moins élevés que dans les autres médias devraient favoriser la pub en ligne. Les annonceurs pourraient donc transférer une partie de leurs dépenses sur la Toile. Un avis partagé par Chad Hurley, directeur général de YouTube, présent au Forum de Davos.

« Dans le monde d’aujourd’hui, en pleine crise économique, les gens réfléchissent beaucoup plus à comment dépenser leur argent. Ils vont passer de quelque chose (la télévision) qui n’est pas mesurable… pour se tourner vers une audience de la même taille pour un coût réduit. », affirme-t-il.

Même tonalité de la part de Maurice Levy, président du directoire du groupe Publicis : « Dans un climat de récession mondiale, les dépenses publicitaires mondiales devraient reculer de manière significative cette année mais le numérique devrait moins souffrir que les médias traditionnels« , a-t-il déclaré à Reuters cette semaine.

En tout cas, YouTube espère bien profiter de la solidité de la pub en ligne en mettant en avant son audience massive : « Le marché de la vidéo en ligne atteint une taille critique. Certaines audiences sont comparables en taille à ce qui peut être atteint par certains programmes télévisuels », ajoute Chad Hurley.

Reste que YouTube ne parvient toujours pas à monétiser vraiment cette audience. La faute notamment aux nombreux contenus illégaux qui circulent sur la plate-forme. La filiale de Google affirme faire le ménage et dans le même temps annonce de nouveaux formats publicitaires pour faire du pied aux annonceurs.