La fin du billet d’avion en papier

Dans deux ans, il faudra lui dire adieu

C’est un enjeu de taille. Le billet d’avion électronique, qui doit définitivement remplacer le billet papier d’ici deux ans, permettra aux compagnies aériennes d’économiser au moins trois milliards de dollars par an.

Actuellement, 38% des billets vendus dans le monde le sont via l’internet (contre 19% en 2004) et l’Association internationale du transport aérien (Iata) souhaite que ses 265 compagnies membres atteignent le chiffre de 100% d’ici deux ans au plus tard. « Cet objectif est une obligation. Chaque année, nous imprimons environ 350 millions de billets. Nous n’en imprimerons plus un seul courant 2007 », assure Giovanni Bisignani, le directeur général de l’Iata, dont les compagnies assurent environ 90% du trafic mondial de passagers. Le billet électronique est apparu fin 1995 à la suite de contacts entre la compagnie aérienne britannique British Midland et une filiale de la Sita, une société suisse de services informatiques spécialisée dans le transport aérien. A l’époque, on ne comptait que 40 millions d’utilisateurs Internet, contre 870 millions neuf ans plus tard. En 2005, quelque 400 millions de passagers ont réservé leur billet d’avion en ligne. Pour autant, certaines régions du monde risquent d’avoir plus de mal que d’autres à atteindre l’objectif de l’Iata. L’Europe et les Etats-Unis sont largement en tête, avec plus de la moitié des billets d’avion vendus via l’internet. La proportion tombe à 39% en Afrique, du fait principalement de quatre compagnies, à 11% en Asie du Nord et à 2% au Moyen-Orient.